Entre la prolongation pour un an du décret sur la sécurité nationale qui impose de sévères restrictions commerciales à plusieurs entreprises chinoises, dont le groupe Huawei, et alors que des mesures sont prises pour empêcher ce dernier d'accéder aux fonderies de TSMC, qui produit pourtant les SoC Kirin de HiSilicon, les autorités chinoises sont de plus en plus agacées des contraintes subies par leurs entreprises.
Selon une information du Global Times, proche du pouvoir, la Chine serait prête à placer à son tour plusieurs entreprises high-tech US en vue sur une liste noire des entreprises considérées comme non fiables et donc potentiellement soumises à leur tour à des restrictions.
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Cela pourrait concerner des géants comme Apple, Cisco, Qualcomm et aller jusqu'à la suspension de certains contrats comme l'achat d'avions de ligne Boeing, indique le journal journal chinois, qui met en avant la nécessité pour la Chine de se préparer au scénario d'un "découplage complet avec le secteur high-tech US".
Il est aussi question de donner une leçon aux Etats-Unis en commençant par restreindre l'accès de l'immense marché chinois aux entreprises high-tech nord-américaines.
Le mouvement a en fait déjà commencé et les signes sont maintenant nombreux d'une montée en capacité de l'industrie chinoise qui doit lui permettre à terme (mais cependant pas avant plusieurs années) de se passer des technologies occidentales et de les remplacer par son propre savoir-faire.
S'il s'agit d'abord de protester contre les nouvelles mesures décidées par le gouvernement Trump, la montée des tensions est désormais palpable, au risque de mettre à mal les collaborations initiées jusqu'à présent.