En charge de l'exploitation du lanceur lourd européen, Arianespace a communiqué sur le calendrier de fin d'année d'Ariane 6. Le quatrième et dernier vol commercial de l'année d'Ariane 6 servira à placer en orbite une paire de satellites du système de navigation européen Galileo.

Ce vol s'effectuera avec une version Ariane 62, dotée de deux propulseurs d'appoint, confirmant de fait le report du vol inaugural de la version Ariane 64.

Quel est l'impact du changement de calendrier ?

Le réaménagement signifie que le premier lancement de la configuration la plus puissante d'Ariane 6 avec quatre propulseurs glisse désormais en 2026. Cette version Ariane 64 est indispensable pour Arianespace afin d'honorer le contrat majeur signé avec Amazon.

La première mission d'Ariane 64 sera en effet consacrée au déploiement de satellites pour la constellation d'Internet à haut débit Project Kuiper. Initialement, Arianespace prévoyait cinq lancements d'Ariane 6 en 2025, incluant les débuts du modèle Ariane 64.

Comment Arianespace justifie-t-elle cette décision ?

Loin de présenter ce report comme un revers, la direction d'Arianespace met en avant la réussite de la montée en cadence.

La société insiste sur le fait que le développement d'Ariane 64 va dans la bonne direction et que le plus important est de démontrer la fiabilité du lanceur.

Rappelons que pour Ariane 62 et avant les satellites Galileo, le prochain vol (troisième vol commercial) est programmé au 4 novembre 2025, avec le satellite Sentinel-1D (programme Copernicus) à son bord.

Quelles sont les perspectives pour 2026 et au-delà ?

L'année 2026 s'annonce comme une année charnière pour Arianespace, qui prévoit de plus ou moins doubler sa cadence de tir pour atteindre environ huit missions.

Cette accélération sera essentielle pour répondre à la demande, dont celle d'Amazon qui représente la moitié de la trentaine de lancements déjà réservés pour Ariane 6.

Ce contrat géant, prévoyant 18 lancements au total, est stratégique. Arianespace fait d'ailleurs valoir que l'expérience acquise avec les lancements Kuiper sera " utile pour l'avenir ", en vue du déploiement de la constellation de connectivité souveraine européenne Iris², prévu à partir de 2029.