En tout début d'année, Arianespace avait anticipé un nombre record de lancements pour 2018, soit jusqu'à quatorze. Une prévision qui a été revue à la baisse avec l'anticipation d'un total de onze lancements.

À Reuters, Stéphane Israël, le patron d'Arianespace, a simplement rappelé un lancement problématique en janvier et le report d'un autre lancement en mai en raison de la non-disponibilité d'un satellite.

En janvier, les deux satellites de télécommunications SES-14 et Al Yah 3 n'avaient pas été placés sur la bonne orbite de transfert par Ariane 5. La fusée avait dévié de sa trajectoire en raison d'une mauvaise spécification d'un des paramètres de la mission. L'erreur n'avait pas été détectée lors des contrôles de qualité.

Fusee-Ariane-5

En 2017, l'entreprise européenne avait réussi onze lancements depuis le Centre spatial guyanais, six avec Ariane 5, trois pour le lanceur léger Vega et deux pour Soyouz. Pour Arianespace, le lanceur Soyouz - produit par le Centre spatial de Samara en Russie - est perçu comme complémentaire d'Ariane 5 pour le lancement de satellites géostationnaires.

Pour Arianespace, Reuters souligne en particulier une concurrence accrue pour le lancement de satellites commerciaux avec l'émergence de SpaceX et China Great Wall Industry Corp.

Mi-juin, le Conseil de l'Agence spatiale européenne (ESA) a donné son feu vert pour débuter la transition du lanceur Ariane 5 vers le lanceur européen de nouvelle génération Ariane 6. Stéphane Israël avait alors salué une " bonne nouvelle pour les clients commerciaux et institutionnels. " Pour autant, il faut remplir le carnet de commandes.