L'entreprise ARM, spécialisée dans la conception d'architectures pour puces électroniques et ressource hautement stratégique pour le secteur des semi-conducteurs, vient de réaliser son introduction en Bourse à New York de belle manière.
ARM a fait ses premiers pas en Bourse avec un tarif d'introduction de 51 dollars l'action tentant de refléter les énormes opportunités à venir mais aussi les défis économiques et politiques (baisse des ventes de produits électroniques, difficultés d'approvisionnements en matières premières, émergence d'autres écosystèmes) qui pourraient lui compliquer la tâche.
Le cours bondit dès la première journée
Au terme de sa première journée de cotation, le cours a aussitôt grimpé jusqu'à 63,59 dollars, soit une progression de presque 25% qui place directement la capitalisation boursière de la firme à 65 milliards de dollars.
Cette première journée symbolique est de bon augure pour les perspectives d'ARM mais aussi pour la confiance du marché et la relance d'un cycle d'introductions en Bourse rendues difficiles par les conditions macroéconomiques adverses.
ARM avait déjà été cotée en Bourse pendant une quinzaine d'années au début des années 2000 avant d'être rachetée par le groupe japonais Softbank en 2016 pour 32 milliards de dollars.
Une entrée en Bourse pour stabiliser le secteur
Après quelques propositions manquées de rachat dont celle de Nvidia pour 44 milliards de dollars, le danger d'un contrôle exclusif d'un acteur des semiconducteurs sur ARM, clé de voûte d'un écosystème, a finalement conduit Softbank à privilégier l'introduction en Bourse qui empêchera un acteur en particulier de prendre le pouvoir tout en alimentant la croissance de ARM dont les architectures sont passées des simples contrôleurs et des puces pour smartphones aux processeurs pour ordinateurs, serveurs et supercalculateurs.
Les perspectives associées à l'intelligence artificielle sont immenses et expliquent également l'engouement des investisseurs pour ARM. Plusieurs grands groupes high-tech font office d'investisseurs de référence et pourront en partie influer sur la stratégie de la firme, tandis que Softbank garde l'essentiel du contrôle en conservant 90% du capital.