La chute de la valeur de la livre sterling après le référendum favorable au Brexit au Royaume-Uni incite le groupe nippon Softbank à faire une offre en cash à 32 milliards de dollars (soit 24 milliards de livres sterling, avec une prime de 43% par rapport au cours de vendredi) pour faire l'acquisition du britannique ARM Holdings, concepteur de l'architecture des coeurs des processeurs mobiles et des microcontrôleurs de la plupart des téléphones, smartphones, tablettes et objets connectés du marché.
Softbank cherche ainsi à se positionner pour profiter de l'essor du segment de l'Internet des objets et l'effet Brexit est une aubaine pour s'offrir l'un des fleurons de l'industrie électronique du Royaume-Uni, avec de solides perspectives sur le long terme.
Il reste toutefois à voir comment le gouvernement britannique va réagir à cette situation qui fait des entreprises du pays des proies plus faciles pour les groupes étrangers. Les autorités pourraient donc rapidement freiner ou même empêcher certaines tentatives de rachat.
ARM a un peu souffert du ralentissement des ventes de smartphones mais le groupe dispose d'une très solide propriété intellectuelle dans les puces mobiles et dispose de gammes d'architectures de composants allant au-delà des appareils mobiles et qui pourraient être au coeur de la prochaine mutation de l'industrie mobile.
L'annonce de la tentative de rachat est plutôt bien accueillie par les marchés, le cours de ARM bondissant de 45%, avec également, note le Wall Street Journal, un effet positif pour les fournisseurs de composants de l'un des plus gros clients de ARM, à savoir le groupe Apple, qui ont tous connu une hausse de leur cours après l'annonce.