À l’occasion d’un reportage, la CCTV, la chaîne d’État en Chine, diffuse sans s’attarder des images d’une chaîne d’assemblage jamais montrée auparavant : le nouveau chasseur furtif J-35 s’y dévoile pour la première fois, suscitant la stupéfaction générale.
Difficile de dire si cette apparition est une simple gaffe ou une opération maîtrisée de communication : le mystère reste entier. En quelques secondes, le public a entrevu ce qui pourrait bien incarner la future colonne vertébrale de l’aviation militaire chinoise. Et la question brûle tous les analystes : la Chine affiche-t-elle à dessein son programme de cinquième génération ?
Images dévoilées : fuite involontaire ou message calculé ?
Un plan rapide, diffusé le 17 juillet, a suffi à retourner la sphère défense : la CCTV laisse apparaître plusieurs prototypes de J-35 alignés dans leur immense usine. Un détail, une « erreur » qui intrigue d’autant plus que la communication militaire chinoise est habituellement d’une rigueur absolue.
Certains y voient un acte délibéré de Pékin, destiné à semer le doute ou à démontrer sa capacité industrielle — d’autres parient encore sur une simple bévue. Impossible, en tout cas, de nier l’impact de ces images qui circulent partout depuis.
Ce que révèle la chaîne d’assemblage secrète
La séquence diffusée révèle de nombreux appareils en différents stades de production, preuve d’une cadence accrue dans le développement du chasseur furtif chinois.
Les experts notent que le site industriel présente l’allure d’une installation moderne, à la mesure de la compétition technologique mondiale. La production en série semble bel et bien engagée, avec des rangées entières de J-35 partiellement assemblés.
Les caractéristiques notables, telles que la configuration des ailes et la forme de la verrière, rapprochent l’appareil des standards occidentaux. Voilà qui alimente la compétition avec les modèles américains, les F-35 et F-22, déjà vilipendés dans les médias officiels chinois, et en attendant le futur F-47 (de sixième génération) présenté il y a quelques mois et qui sera opérationnel dans la prochaine décennie.
J-35 : ambitions et capacités du nouveau chasseur chinois
Le J-35 incarne la montée en gamme de l’industrie aéronautique nationale. Destiné d’abord à équiper les porte-avions les plus récents du pays, il s’adresse aussi à l’exportation, Pékin espérant séduire les marchés friands de technologies avancées.
Ce biréacteur adopte tous les codes de la furtivité : faible signature radar, emport d’armes dissimulé, architecture aérodynamique optimisée. Dès ses essais, il a démontré une agilité remarquable. Certains observateurs qualifient ce prototype de challenger sérieux à ses concurrents occidentaux sur le segment des appareils de cinquième génération.
Conséquences géopolitiques et réactions internationales
L’apparition de ce chasseur furtif chinois ne passe pas inaperçue sur la scène internationale. Les implications sont multiples : course à la supériorité aérienne en Asie, inquiétude de Washington, frictions dans le rapport de force mondial. Les médias américains s’interrogent sur la portée réelle de la fuite.
Faut-il y voir la volonté de Pékin de signaler ouvertement son niveau de maturité technologique ? Ou bien la Chine cherche-t-elle à brouiller les pistes quant à ses véritables intentions ? L’incident, orchestré ou non, marque une ère où la technologie chinoise, même militaire, s’affirme dans une transparence inédite et vraisemblablement destinée à faire passer un message.
Le monde assiste à une bascule silencieuse. Derrière la fuite, la Chine, d’ordinaire discrète, fait parler sa puissance industrielle avec une assurance nouvelle. L’avenir dira si ce nouveau J-35 bouleversera la hiérarchie mondiale du ciel.