L'affaire du ballon chinois évoluant au-dessus des Etats-Unis avant d'être abattu par l'armée américaine a défrayé la chronique en début d'année et posé beaucoup de questions.

Si la Chine affirme qu'il s'agissait d'un ballon météo ayant échappé à son contrôle, l'examen des instruments embarqués signale d'autres usages plus proches de l'espionnage que de la grenouille météo.

Selon une source de CNN, le ballon disposait d'équipements permettant de collecter des images de récupérer des signaux au-dessus de sites militaires américains avec la possibilité de transmettre les informations en temps réel vers la Chine.

Plus que des images, le ballon était à l'écoute de signaux issus des systèmes d'armement et des communications du personnel des bases militaires, d'après NBC.

Un espionnage stratosphérique limité

Les militaires américains ne sont pas sûrs des informations qui ont pu être transmises de cette manière mais ils relèvent que les instruments ne sont pas excessivement sophistiqués et, a priori, ne peuvent pas transmettre d'informations plus précises que ce que les satellites chinois peuvent déjà observer depuis l'espace.

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Selon une source du renseignement américain, le survol du ballon n'aurait pas fourni d'informations particulièrement sensibles au gouvernement chinois, d'autant plus que son parcours prévisible a permis d'agir en amont pour protéger les sites survolés.

Des capacités de manoeuvre

L'examen du ballon n'est pas terminée mais a déjà permis d'observer comment il fonctionnait et avec quels logiciels. Cela permettra sans doute de compléter un outil de surveillance de ces survols mis en place l'an dernier.

Les Etats-Unis avaient indiqué être au courant de l'existence de flottes de ballons d'altitude chinois dont le point de départ est la province du Hainan et qui auraient déjà survolé nombre de pays sur cinq continents ces dernières années.

Pour ce qui est de l'hypothèse du ballon météo hors de contrôle, les autorités américaines affirment de leur côté que la Chine a pu le manoeuvrer en certaines occasions, notamment lorsqu'il est passé au-dessus du Montana et s'est attardé sur plusieurs sites sensibles.

Il était également équipé d'un système d'autodestruction qui n'a pas été enclenché, soit que la Chine ne l'a pas activé soit qu'il n'a pas fonctionné correctement, relève de son côté NBC.

Source : CNN