Avec la montée très rapide de sa valeur en l'espace de quelques mois, le Bitcoin donne logiquement des envies de spéculation que les institutions bancaires craignent de voir se multiplier malgré les risques associés à son fonctionnement et à l'anonymat qu'elle procure.
La Chine a commencé à prendre des mesures pour restreindre son usage aux seuls particuliers, appelant ses établissements bancaires à ne pas faire appel à cette monnaie virtuelle dans leurs opérations, ce qui a stoppé la progression de la valeur du cours dans le pays.
De près de 1000 dollars, le cours sur les plates-formes d'échange, a chuté vers les 800 dollars avant de se stabiliser. Cependant, les mauvaises nouvelles se sont poursuivies avec la rumeur selon laquelle les autorités chinoises auraient interdit l'utilisation du Bitcoin sur les plates-formes de paiement en ligne.
Le groupe d'e-commerce Alibaba avait laissé sa filiale Aliplay tenter de proposer le réglement de transactions en Bitcoins, avant d'annoncer qu'elle cessait d'offrir cette modalité. Selon la presse chinoise, il s'agirait plus d'une interdiction de la banque centrale chinoise que d'une décision propre, suggérant que l'utilisation de cette monnaie comme véhicule des transactions à l'image des monnaies traditionnelles va s'avérer compliquée et limitée, à court terme au moins.
Ces complications récentes ont conduit le cours du Bitcoin à passer sur la plate-forme d'échange BTC China de 7600 yuans (un peu plus de 900 dollars) fin novembre à 2550 yuans (420 dollars) ce mercredi. Par ailleurs, la plate-forme a indiqué qu'elle suspendait les dépôts en yuans des usagers sur leur portefeuille numérique du fait des nouvelles règles imposées par le gouvernement, tout en essayant de rassurer sur le maintien des opérations.
La fermeture sans garanties sur les fonds investis des plates-formes d'échange fait partie des risques cités par les autorités bancaires internationales pour appeler à la prudence vis à vis de la monnaie virtuelle.