Le fabricant canadien est en pleine évaluation de ses ressources en vue d'un éventuel rachat de tout ou partie de ses activités. Une acquisition est en cours de négociation avec le fonds actionnaire Fairfax mais le cadre en est tellement libre que d'autres repreneurs pourraient se manifester.
Et justement, le Wall Street Journal indique que plusieurs fonds spéculatifs gardent un oeil sur BlackBerry et pourraient finalement faire une offre. Ce serait au moins le cas pour le fonds Cerberus Capital Management, spécialisé dans l'investissement dans des sociétés en difficulté.
Il aurait demandé à accéder aux comptes du groupe, première étape dans la constitution d'une proposition de rachat. Cette marque d'intérêt serait récente, Cerberus ne faisant pas partie des fonds d'investissement approchés par BlackBerry dans sa recherche d'un repreneur ces derniers mois.
Le prix d'une offre de rachat reste l'une des inconnues de l'équation. La base de 9 dollars par action, soit une transaction potentielle de 4,7 milliards de dollars, proposée par Fairfax, pourrait ne pas être tenable et descendre finalement vers les 7 dollars, voire un peu moins, d'autant plus que le fabricant canadien a indiqué dans des documents remis à la SEC que de nouvelles charges de restructuration, de l'ordre de 400 millions de dollars, allaient encore peser dans les résultats.
Parmi les possibles repreneurs pour BlackBerry, il faudra peut-être compter aussi sur Mike Lazaridis, co-fondateur, ancien co-CEO et toujours actionnaire de la société, qui serait toujours en train d'évaluer la possibilité de faire une offre, qui pourrait se faire conjointement avec Fairfax, un peu comme Michael Dell s'est allié à Silver Lake pour racheter le groupe Dell.
Ce regain d'intérêt autour de BlackBerry a permis d'enrayer la chute du cours en le repositionnant vers les 8 dollars mais l'absence de visibilité immédiate le rend très fragile.