Les véhicules connectés présentent de nombreux avantages : ils peuvent proposer plus de services d'aide à la conduite (informations routières en temps réel, conduite autonome...) et de divertissement et ils ont la possibilité d'évoluer facilement grâce à des mises à jour distantes modifiant certaines caractéristiques du système de bord.
Mais qui dit multiplication des portes d'entrée dit aussi risque de piratage accru et les premiers exemples expérimentaux montrent déjà les dangers extrêmes d'une telle situation si des hackers parvenaient à accéder aux systèmes vitaux d'une voiture pour en contrôler des éléments comme l'accélération, le freinage ou l'alimentation électrique.
Face à ce danger, l'industrie automobile avance en ordre dispersé, chaque constructeur exploitant ses propres technologies et systèmes de communication, en attendant la définition de standards soutenus par les consortiums.
Mais déjà, le groupe BlackBerry travaille, par l'intermédiaire de sa filiale QNX spécialisée dans les systèmes de bord, avec deux constructeurs, Range Rover et Aston Martin, pour développer un service anti-hack qui permettrait de protéger les futurs véhicules connectés contre des piratages.
Selon un analyste de Macquarie, ce service permettrait de scanner à distance les systèmes des véhicules à la recherche de malwares ou de modifications non prévues et de prévenir le conducteur en cas d'anomalie.
Il pourrait également installer régulièrement des patchs de sécurité pour protéger les systèmes de bord contre les failles les plus récentes. Le service serait déjà en test et pourrait être proposé sous forme d'abonnement dès l'an prochain, relève Reuters.
Cela pourrait constituer pour BlackBerry une nouvelle source de revenus alors que l'entreprise canadienne est sortie de l'activité de fabrication de smartphones et s'est recentrée sur la fourniture de services mobiles.