L'augmentation de la concentration en CO2 dans l'atmosphère augmente rapidement et atteint des niveaux jamais vus depuis très longtemps, selon les dernières données de l'observatoire de Mauna Loa, à Hawaï, qui sert de référence sur cette donnée.
La concentration a atteint 426 ppm (parties par millions) en début d'année, avec une hausse plus rapide que la moyenne et qui constitue un record que la planète n'a pas connu depuis plusieurs millions d'années.
Ce n'est pas tant la concentration qui inquiète les scientifiques que l'accroissement très rapide du phénomène dont l'effet ne s'accentue plus sur des intervalles de temps se comptant en milliers d'années mais ici sur quelques dizaines d'années.
Un accroissement rapide qui interroge et inquiète
Cette évolution très rapide limite les capacités d'adaptation des formes de vie, entraînant des effets boule de neige attaquant la biodiversité et modifiant les équilibres du vivant.
Avec son effet réchauffant, le CO2 contribue à élever les températures de l'atmosphère et les efforts de captage se heurtent à des émissions, notamment issues des énergies fossiles, encore très importantes, en plus de la formation naturelle de CO2.
Une étude récente sur des prélèvements de glace ancienne a montré que si des taux importants de CO2 dans l'atmosphère ont existé ces 50 000 dernières années, leur augmentation n'a jamais été aussi rapide qu'actuellement.
la forte hausse des températures semble inévitable
Le phénomène contribue à augmenter la température moyenne de l'atmosphère et l'accélération de l'accroissement du taux de CO2 suggère qu'il sera difficile de tenir les engagements de la COP21 de 2015 qui prévoyait de limiter à 2 degrés au-dessus des valeurs de référence le réchauffement climatique d'ici 2100, et de +1,5 degré dans le meilleur des cas.
Cet objectif ambitieux semble de plus en plus hors de portée et les scientifiques se montrent de plus en plus sceptiques sur la capacité à freiner suffisamment le réchauffement de l'atmosphère pour éviter des phénomènes climatiques de grande ampleur et très destructeurs.
Selon les projections, la hausse des températures pourrait atteindre les +2,7 degrés à +3 degrés avec les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre actuels, avec aussi des conséquences financières pourraient dépasser les capacités des assureurs.
Cette montée de la température moyenne de l'atmosphère aura tendance à multiplier les fortes canicules mais elle pourra aussi contribuer à désorganiser les grands systèmes de régulation et provoquer par endroits tempêtes et inondations.