La "popularité" de ChatGPT auprès des régulateurs des grands pays est en hausse, tandis qu'une grande demande de suspension de la technologie de l'intelligence artificielle a également été lancée. Après une phase initiale d'enthousiasme du public, le robot conversationnel doit-il s'attendre à des défis plus difficiles à l'avenir ?

Les préoccupations concernant la protection des données privées sont la principale source d'agitation. ChatGPT a récemment fait l'objet d'enquêtes de la part des autorités, en particulier en Europe, où l'Italie a déjà imposé des restrictions pour empêcher l'IA d'utiliser les données des utilisateurs italiens à des fins de formation. L'Allemagne a suivi ce modèle et a annoncé qu'elle pourrait également mettre en place des mesures similaires, et la France, via la CNIL, se penche aussi actuellement sur le sujet suite à des plaintes déposées contre ChatGPT.

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Ces inquiétudes, liées à nos données personnelles, ont également traversé l'Atlantique jusqu'à atteindre le Canada, où le commissariat à la protection de la vie privée (l'équivalent de la CNIL en France) a lancé une enquête à la suite d'une plainte selon laquelle des renseignements personnels ont été collectés, utilisés et communiqués sans consentement. Il est important de noter que le chatbot a récemment fait l'objet d'une fuite de données bancaires, il y a environ une semaine.

Pour l'instant, aucune sanction n'a été prise

Le régulateur de la protection des données personnelles canadien s'inquiète des possibles impacts sur la vie privée de l'utilisation de l'intelligence artificielle et examinera attentivement les différentes solutions basées sur cette technologie. Le commissaire à la protection de la vie privée du Canada, Philippe Dufresne, a déclaré que  "les implications de la technologie d'IA sur la vie privée sont une priorité pour notre organisation".

Cette enquête ne représente qu'une première étape pour OpenAI, étant donné que le commissariat n'a pas le pouvoir de prendre des mesures répressives telles que des amendes, contrairement à la CNIL en France. Seule la cour fédérale du pays peut prendre de telles mesures. Cela soulève la question de savoir si les soupçons vont maintenant s'étendre vers le Sud, aux États-Unis, et plus largement si les utilisateurs ont un réel risque d'utiliser cette technologie au quotidien.