Des abonnés payants de ChatGPT ont fait part de leur mécontentement après avoir vu apparaître des suggestions pour des entreprises comme Peloton ou Target au milieu de leurs conversations. OpenAI a réagi, affirmant qu'il ne s'agissait pas de publicités, mais de tests pour intégrer des applications tierces, sans aucune composante financière.
Qu'est-ce qui a déclenché la polémique ?
Tout a commencé avec des captures d'écran partagées sur les réseaux sociaux, notamment par un ancien employé de xAI. Une image montrait une suggestion pour " faire ses courses chez Target " en réponse à une question technique sur BitLocker, un sujet sans aucun rapport (capture ci-dessous ; @BenjaminDEKR).
Pour beaucoup, le format était sans équivoque, avec un logo de marque et un message d'incitation à l'achat.
Responsable Données chez OpenAI, Daniel McAuley a tenté de calmer le jeu en expliquant qu'il s'agissait d'une intégration d'applications de partenaires pilotes annoncée lors du DevDay, afin de rendre leur découverte plus naturelle dans ChatGPT.
Comment OpenAI a-t-il géré la crise ?
Responsable de l'application ChatGPT, Nick Turley a affirmé qu'il n'y avait " aucun test publicitaire en cours " et que les captures d'écran étaient " soit fausses, soit pas des publicités ". Il a insisté sur la confiance des utilisateurs que l'entreprise s'engage à respecter.
Directeur de la recherche chez OpenAI, Mark Chen a adopté un autre ton. Il a reconnu que l'entreprise avait échoué dans sa mise en œuvre : " Je suis d'accord que tout ce qui ressemble à une publicité doit être traité avec soin ". Il a ensuite indiqué la suspension des suggestions.
Quel est l'avenir de la publicité sur ChatGPT ?
Mark Chen a promis que cette pause servirait à " améliorer la précision du modèle ". Il a également évoqué la mise en place de meilleurs contrôles pour permettre aux utilisateurs de désactiver les suggestions s'ils ne les trouvent pas utiles. Cette affaire met en lumière le défi pour OpenAI de monétiser son service sans dégrader l'expérience utilisateur.
Bien que Nick Turley ait démenti les tests actuels, il a laissé la porte ouverte en ajoutant : " Si nous décidons d'intégrer de la publicité, nous le ferons avec une approche réfléchie. "
Des rumeurs persistent, alimentées par la découverte de mentions de publicité dans le code d'une version bêta de l'application Android et le " code rouge " déclaré par Sam Altman pour prioriser la qualité du modèle, repoussant d'autres projets, y compris la publicité.