La surexposition des enfants aux écrans peut être nocive et la forte attractivité d'Internet et des jeux vidéo auprès des jeunes et adolescents est en train d'être canalisée par le gouvernement chinois.
Diverses mesures ont déjà été prises pour restreindre l'accès aux jeux vidéo la nuit et éviter des situations extrêmes face à des jeux toujours plus addictifs et nécessitant de passer énormément de temps devant les écrans. Certaines franchises de jeux non chinois avaient également été bloquées à l'importation, avant de déverrouiller quelques mois plus tard la situation, même toujours avec parcimonie.
Le pays avait annoncé en 2021 une mesure imposant un maximum de 3 heures de jeux en ligne par semaine, le vendredi soir et le week-end, pour les mineurs. Et pendant que la jeunesse occidentale fait un usage immodéré des réseaux sociaux, parfois dès le plus jeune âge, les enfants et adolescents chinois vont se voir restreindre l'accès à l'internet mobile le soir, avec un couvre-feu imposé entre 22 heures et 6 heures.
Pas le choix pour les plus jeunes
Sans couper la jeunesse chinoise d'un accès à Internet déjà bien surveillé, il s'agit surtout de l'empêcher de prendre de mauvaises habitudes au coucher en imposant un blocage de l'accès aux plateformes et réseaux sociaux.
Les éditeurs de services et fabricants de smartphones devront donc inclure un mécanisme paramètrable par les parents pour se conformer à ces nouvelles dispositions.
Le régulateur chinois de l'Internet impose également des temps d'utilisation en foncton de l'âge, de 40 minutes maximum d'internet mobile pour les moins de 8 ans à 2 heures pour les 16 à 18 ans, après quoi les smartphones doivent désactiver les applications, sauf exception en accord avec les parents.
Des restrictions dans un monde connecté
Les téléphones, mais aussi les gadgets connectés comme les smartwatches ou les casques de réalité virtuelle, fonctionneront alors en mode minimal n'acceptant que les appels d'urgence.
La Chine veut ainsi forcer sa jeune population à décrocher des écrans et de l'internet qui génère une fascination addictive et des usages compulsifs, en partie grâce à des super applications regroupant tout pour s'occuper et payer en ligne, et que le milliardaire Elon Musk rêve de reproduire en transformant Twitter en X, tout en essayant d'inculquer une culture tournant autour des valeurs chinoises, en résistance à celles du monde occidental.
Cela ne fait tout de même pas les affaires des géants chinois de la Tech qui voient leur cours souffrir à cette annonce, rapporte le journal Les Echos, leur faisant perdre de 1 à 5% selon le degré d'exposition aux directives.