Plusieurs pays européens ont déjà annoncé des dates de fin de commercialisation de véhicules neufs essence ou diesel qui doivent inciter à une transition vers les véhicules hybrides et électriques.
En France et au Royaume-Uni, cet horizon est fixé à 2040, ce qui laisse un peu de temps pour laisser le marché des véhicules électriques se développer et devenir plus attractif.
La Chine se pose aussi la question de fixer une date-butoir pour les ventes de véhicules neufs utilisant des énergies fossiles. Confronté une pollution de l'air régulière dans ses grandes villes, avec par exemple le déclenchement à plusieurs reprises d'alertes rouges à Beijing imposant de prendre des mesures de restriction, le pays doit veiller à ne pas trop freiner sa croissance économique en imposant des mesures drastiques sur les véhicules.
Le MIIT, ministère chinois de l'industrie et des technologies, indique donc avoir entamé des travaux préparatoires en vue de cette transition, sans fournir encore de calendrier, même s'il pourrait tourner autour de 2040, histoire de ne pas se retrouver en arrière par rapport à l'Occident, d'autant plus que la Chine est un marché porteur stratégique pour l'essor des véhicules électriques, qui ne représentent que moins de 2% du marché automobile national.
Mettre au vert les véhicules particuliers sera déjà une tâche ardue mais il sera sans doute encore plus difficile de faire passer les poids lourds aux énergies alternatives, notent déjà les observateurs.
L'annonce sonne toutefois déjà comme un signal fort en faveur des constructeurs automobiles chinois se tournant vers les motorisations électriques, comme le groupe BYD. Une prise de position de la Chine pourrait aussi accélérer les travaux de R&D au niveau international pour ne pas manquer la transition de cet immense marché automobile.