La course à la suprématie aérienne s’intensifie. Le Royaume-Uni sort de l’ombre une étape majeure : le design repensé de son démonstrateur supersonique baptisé Combat Air Flying Demonstrator, annoncé comme la clé de voûte du futur avion de combat Tempest.
Véritable laboratoire volant, l’appareil mise tout sur la furtivité, la vitesse et l’intégration de technologies avant-gardistes, tout en restant dans le calendrier : un premier vol programmé dès 2027.
Un design inédit : profilé pour la furtivité et la vitesse
Le démonstrateur anglais n’a plus grand-chose à voir avec les chasseurs des décennies passées. Place à une silhouette ultra-profilée, où chaque courbe est optimisée pour échapper aux radars et filer au-delà de Mach 1.
Ce nouveau look, entièrement repensé, reflète la volonté des ingénieurs anglais d’aller plus loin dans la lutte anti-détection tout en tablant sur une agilité extrême.
Le rendu du démonstrateur GCAP dévoilé par BAE Systems
Le fuselage compact, les entrées d’air latérales, le cockpit reculé vers l’arrière : tout y passe pour maximiser la signature réduite et la manœuvrabilité. Selon les informations dévoilées, l’accent a aussi été mis sur l’intégration parfaite du système de propulsion, une prouesse dans le domaine des avions furtifs.
Un laboratoire volant pour le futur programme Tempest
Ce démonstrateur n’est pas un avion de série, mais bien un prototype destiné à valider l’ensemble des innovations qui équiperont la future flotte britannique. Son but est de pousser le plus loin possible l’expérimentation en conditions réelles, du système de propulsion à la gestion furtive en passant par l’électronique embarquée dans le cadre du programme GCAP (Global Combat Air Programme).
L’équipe pilotant le projet s’appuie sur un consortium solide : BAE Systems, Rolls-Royce, Leonardo et MBDA. Ce mélange de géants industriels promet de combiner la maîtrise des matériaux composites, la miniaturisation des capteurs et des systèmes électroniques. Le démonstrateur s'appuie sur deux moteurs Eurojet EJ200 venant de l'Eurofighter Typhoon.
Tempest : ambitions stratégiques et calendrier serré
Derrière ce projet se cachent de véritables enjeux de souveraineté et d’alliances. Le Royaume-Uni cherche à se positionner face aux programmes concurrents menés en Europe (notamment le SCAF franco-allemand) et en Asie. Une démonstration réussie ouvrirait la voie à l’export et consoliderait la place du pays dans la défense aérienne mondiale.
Le démonstrateur sert ainsi de rampe de lancement pour la génération suivante de chasseurs avancés, intégrant intelligence artificielle, armements modulaires (et enfermés dans une baie) et capacités collaboratives avec drones ou autres plateformes.
Rendu plus ancien du programme GCAP
La feuille de route est courte et serrée : si le vol inaugural est tenu pour 2027, la production et l’intégration opérationnelle pourraient démarrer avant la fin de la décennie.
BAE Systems annonce déjà que les deux tiers du démonstrateur sont déjà en production dans ses usines du Lancashire. La firme fait appel à des technologies modernes comme l'impression 3D des pièces mais aussi la robotique collaborative (ou cobotique) et les jumeaux numériques afin de réduire le temps de développement et les coûts associés.
Dans le même temps, les pilotes d'essai ont déjà accumulé 300 heures de vol en simulateur, ce qui permet d'avoir une première idée de ses capacités et de son agilité plusieurs années avant son premier vol réel. Si tout se déroule comme prévu, la version finale du prochain avion de chasse britannique entrera en service vers 2035.
Les Etats-Unis ont annoncé pour leur part la préparation d'un nouvel avion de combat F-47 (47 comme 47ème président des Etats-Unis), dévoilé en grande pompe par Donald Trump qui succèdera à l'actuel F-35. Il sera conçu par Boeing et non plus par Lockheed Martin.