La faillite de la plateforme d'échanges FTX a créé une onde de choc dans le secteur des cryptomonnaies. Sa croissance florissante n'était pas sans zones d'ombre et ses liens financiers secrets avec Alameda Research, autre entreprise du fondateur Sam Bankman-Fried, ont fini par devenir ingérables.

Les mystérieux transferts de fonds intervenus dès l'annonce de la mise en faillite n'ont fait qu'ajouter à la défiance d'une entreprise qui se posait pourtant en chevalier blanc du secteur en portant assistance à d'autres sociétés crypto en difficulté.

La confiance est désormais rompue et l'arrêt du fonctionnement de FTX (et de ses généreux financements) a de multiples impacts dans le secteur, la crainte étant que d'autres grands acteurs ne subissent le même sort.

BlockFi se place en faillite

Dans le même genre, la plateforme américaine BlockFi, comptant 650 000 clients, vient donc de se placer sous le régime américain des faillites (dit chapitre 11) avec ses huit sociétés affiliées, générant 100 000 créanciers.

BlockFi

Le placement sous le régime des faillites du chapitre 11 doit lui permettre d'assurer une réorganisation pour se relancer à l'abri des demandes des créanciers et l'entreprise indique vouloir "stabiliser son activité et donner à la société la possibilité de conclure une transaction de restructuration complète".

Elle explique attendre des fonds de FTX : "en raison de la faillite de FTX et de la procédure de faillite qui s'en est suivie et qui est toujours en cours, la société s'attend à ce que les recouvrements auprès de FTX soient retardés".

Assez de cash pour la restructuration

BlockFi avait déjà bloqué les retraits des utilisateurs de ses services dès l'annonce de l'effondrement de FTX, expliquant être exposée à un risque de non-paiement. Elle fait partie des entreprises sauvées par FTX grâce à des facilités de paiement, dont un crédit de 250 millions de dollars.

Avec son placement en faillite, BlockFi continue de bloquer les fonds de ses clients. Elle indique toutefois détenir 256,9 millions de dollars en cash qui permettront d'assurer certaines opérations durant la restructuration.

Source : Le Monde / AFP