L'hypoglycémie, ou la chute brutale et dangereuse du taux de sucre dans le sang, est une menace permanente qui pèse sur les personnes atteintes de diabète de type 1. Pour répondre à cette angoisse quotidienne, notamment durant le sommeil ou chez les enfants, des ingénieurs du MIT ont développé un dispositif qui pourrait agir comme un véritable ange gardien implanté sous la peau. Cet appareil a pour vocation de transformer la gestion des urgences diabétiques.

Comment fonctionne cet implant d'urgence ?

Le dispositif, de la taille d'une pièce de monnaie, est un petit réservoir conçu par impression 3D et contenant du glucagon sous forme de poudre, une version bien plus stable à long terme que sa forme liquide.

Implant diabète 3D

Ce réservoir est scellé par un alliage à mémoire de forme en nickel-titane. Lorsqu'une impulsion radiofréquence est envoyée à l'implant, un petit courant électrique chauffe l'alliage à 40°C, le faisant se déformer et libérer instantanément la dose de médicament. C'est un mécanisme simple, robuste et conçu pour une action immédiate.

Quels sont les avantages par rapport aux traitements actuels ?

La principale force de cet implant réside dans son potentiel d'automatisation et sa discrétion. Fini le besoin de transporter en permanence des seringues de glucagon. L'implant peut être déclenché à distance par le patient, un proche, ou, et c'est là que réside la véritable avancée, automatiquement par un capteur de glucose en continu.

implant imprime 3D diabete

Cette connexion directe pourrait sauver des vies, en particulier dans les situations où la personne est inconsciente ou incapable de réagir, comme pendant une crise nocturne ou pour de jeunes enfants.

Quelle est la prochaine étape avant une utilisation humaine ?

Les tests menés sur des souris diabétiques se sont avérés extrêmement concluants. Après l'activation de l'implant, le taux de sucre dans le sang des animaux s'est stabilisé en moins de dix minutes, évitant ainsi une crise d'hypoglycémie sévère.

L'équipe de recherche se concentre maintenant sur l'extension de la durée de vie de l'implant pour qu'il reste fonctionnel au moins un an sous la peau. Si les prochaines études sur les animaux confirment ces résultats, les premiers essais cliniques sur l'homme pourraient débuter d'ici trois ans, ouvrant la voie à une véritable transformation du quotidien des patients.

Foire Aux Questions (FAQ)

L'implant doit-il être retiré et remplacé ?

Oui, le dispositif est conçu pour être remplacé. Les chercheurs travaillent actuellement à optimiser sa durée de vie pour qu'un implant puisse rester fonctionnel pendant au moins un an, voire plus, avant de nécessiter un remplacement.

Ce dispositif peut-il être utilisé pour d'autres maladies ?

Absolument. Les chercheurs ont déjà testé avec succès l'implant pour administrer de l'épinéphrine en poudre, le traitement d'urgence pour les chocs anaphylactiques (allergies sévères) et les arrêts cardiaques. Cette technologie de "délivrance numérique de médicaments" pourrait donc être adaptée à de nombreuses autres situations d'urgence médicale.

Comment le corps réagit-il à l'implant sur le long terme ?

C'est un point crucial de la recherche. Lors des tests, les scientifiques ont observé la formation normale de tissu cicatriciel (fibrose) autour de l'implant. Fait important, cette réaction naturelle du corps n'a pas empêché le mécanisme de libération du médicament de fonctionner correctement, ce qui est un signe très encourageant pour sa viabilité à long terme.