Depuis le scandale Volkswagen avec la triche sur les émissions polluantes de millions de véhicules, nombreux sont les constructeurs automobiles désormais sous surveillance.
Les acteurs français ne sont pas épargnés et des tests ont été menés sur plusieurs séries de véhicules, à la demande de l'ex-ministre de l'écologie Ségolène Royal. Parallèlement, la DGCCRF a mené des investigations pour déterminer si les constructeurs français ont mis en place des dispositifs de triche équivalents.
Le journal Le Monde a eu accès à un rapport de la répression des fraudes transmis à la justice dans lequel sont évoqués dans le cas du groupe PSA des soupçons de mise en place de stratégies ayant permis une "économie frauduleuse d'investissement" via un mécanisme faisant baisser les émissions polluantes des moteurs lors des tests d'homologation et évitant ainsi de réaliser les investissements pour développer des technologies de réduction des émissions.
Pas moins de deux millions de véhicules pourraient être concernés. Le cours en Bourse du groupe PSA a aussitôt connu un recul de plus de 3% à la Bourse de Paris. Le constructeur a déjà lancé sa communication de crise pour démentir formellement l'existence d'une stratégie frauduleuse et réaffirmer que ses véhicules ne contiennent pas de dispositif truqueur.
Il s'offusque également de la transmission des informations du rapport à la presse alors que lui-même n'y a pas accès.