Disney+ vient de signer un accord avec les organisations du cinéma français représentées par le BLIC (Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques), le BLOC (Bureau de Liaison des Organisations du Cinéma) et l'ARP (Auteurs Réalisateurs Producteurs).

Dans le cadre de cet accord d'une durée de trois ans, Disney+ s'engage à investir 25 % de son chiffre d'affaires net annuel généré en France pour financer des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et françaises.

Si le montant n'est pas divulgué, Disney+ participera notamment au financement d'un minimum de 70 films sur la période de trois ans. Il est souligné une diversité de genres et de budgets.

Neuf mois après des sorties en salles

En contrepartie, c'est une meilleure place dans la chronologie des médias pour la diffusion de films produits et distribués par Disney. Ainsi, les abonnés Disney+ pourront visionner des films 9 mois après leur sortie en salles, au lieu de 17 mois actuellement.

La fenêtre de 9 mois place Disney+ devant Netflix avec 15 mois, tandis que Prime Video d'Amazon, Apple TV+ et d'autres sont à 17 mois. Néanmoins, les choses pourraient évoluer rapidement désormais. Signataire en 2022 d'un accord sur la chronologie des médias, Netflix ambitionne par exemple une fenêtre de 12 mois.

« Rendre les films accessibles au plus grand nombre, d'abord en salles, puis beaucoup plus rapidement sur la plateforme Disney+, est un premier pas essentiel pour répondre aux usages des Français », déclare Hélène Etzi, la présidente de The Walt Disney Company France.

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Canal+ n'apprécie pas et menace

Alors que Disney n'a pas renouvelé son accord de distribution et partenariat stratégique avec le groupe Canal+, ce dernier risque de prendre la mouche. Canal+ peut diffuser des films 6 mois après leur sortie en salles, mais au prix d'un financement du cinéma français bien supérieur.

En commission des affaires culturelles du Sénat et avant l'officialisation de l'accord signé par Disney+, Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal+, a déclaré : « Je demande qu'une chose, c'est que les montants soient proportionnés à la place dans la chronologie des médias. […] Si Disney est à 9 mois pour 35 millions d'euros par an, il y a un sujet pour Canal+ avec les 220 millions d'euros par an à 6 mois ».