La scène s'est déroulée lors d'une réunion officielle avec les PDG de plusieurs mastodontes technologiques, dont Cristiano Amon de Qualcomm. Alors que ce dernier évoquait l'accélération du développement de la 6G, visant une démonstration pour les JO de Los Angeles en 2028, le président américain s'est lancé dans une tirade inattendue, délaissant les télécoms pour la dermatologie de pointe.

Que s'est-il vraiment passé lors de cet échange ?

Loin de se démonter, Donald Trump, se posant en "leader sur la 5G", a immédiatement enchaîné sur le futur standard. "Ça fait quoi ça ? Ça vous donne une vue un peu plus profonde à l’intérieur de la peau de quelqu’un ? Pour voir à quel point elle est parfaite ?", a-t-il demandé à son auditoire, imaginant une précision d'image quasi médicale. Une improvisation totale qui a laissé l'assemblée perplexe.

Face à lui, les patrons de Dell, HP ou IBM sont restés stoïques. Cristiano Amon, le PDG de Qualcomm, n'a pas tenté de corriger son interlocuteur. Il a préféré acquiescer poliment au monologue présidentiel, évitant d'expliquer que la 6G sert à transférer des données et non à inspecter l'épiderme. Un moment de gêne palpable qui a rapidement fait le tour du web.

D'où vient cette confusion entre réseau et image ?

L'hypothèse la plus plausible est une confusion sémantique entre la 6G et la 6K. La première désigne la sixième génération de réseaux de téléphonie mobile, une technologie attendue vers 2030 qui promet des débits colossaux et une latence quasi nulle. Elle est la suite logique de la 5G.

La 6K, en revanche, est une définition d'image (environ 6000 pixels de largeur) qui offre un niveau de détail extrême. En critiquant les caméras modernes qui "montrent chaque petit détail", Trump faisait clairement référence à la course à la résolution dans le domaine de l'image numérique, un sujet bien éloigné des infrastructures réseau.

Quelles sont les implications d'une telle méprise ?

Cette sortie n'est pas un incident isolé. Par le passé, le président avait déjà suggéré qu'Apple pourrait "construire la 5G" aux États-Unis, ou encore affirmé que la Lune faisait partie de Mars. Cela souligne un décalage persistant entre le discours politique et la compréhension des enjeux technologiques fondamentaux qui façonnent notre monde.

Au-delà de l'anecdote virale, cet épisode interroge sur la capacité des dirigeants à prendre des décisions éclairées sur des sujets aussi stratégiques que la souveraineté numérique ou la régulation des télécoms. Des entreprises comme Qualcomm sont au cœur de ces révolutions et nécessitent des interlocuteurs politiques au fait de la réalité technique du secteur.

Foire Aux Questions (FAQ)

La 6G, c'est pour quand ?

Le déploiement commercial de la 6G n'est pas attendu avant 2030. Les recherches et le développement sont en cours, mais la mise en place des infrastructures et la standardisation de la technologie prendront encore plusieurs années.

Quelle est la différence entre 5G et 6G ?

La 6G promet d'aller bien au-delà de la 5G en termes de vitesse (on parle de térabits par seconde), de latence (inférieure à la milliseconde) et de connectivité. Elle vise à intégrer de nouvelles dimensions comme l'intelligence artificielle nativement dans le réseau et à permettre des expériences immersives comme les véritables jumeaux numériques.

Qui était présent lors de cette déclaration ?

La déclaration de Donald Trump a été faite lors d'une table ronde avec plusieurs figures majeures de la tech américaine. Parmi les participants se trouvaient les PDG de Qualcomm, Cristiano Amon, mais aussi ceux d'IBM, de Dell et de HP.