C'est aujourd'hui que la transposition de la directive européenne créant un droit voisin pour des agences et éditeurs de presse est entrée en vigueur en France. Une date symbolique qui donne lieu à des représailles.
Pour se mettre en conformité, Google a fait le choix avec les résultats de recherches de ne pas afficher par défaut des aperçus d'articles avec quelques lignes ou les petites images. Les éditeurs et agences de presse peuvent donner l'autorisation d'afficher des contenus enrichis, mais sans rémunération en contrepartie.
De la sorte, Google se soustrait à un paiement pour des droits voisins. Pour cette adaptation à la nouvelle législation, des critiques ont fusé en estimant qu'elle bafoue l'esprit de la directive européenne. Le ministre de la Culture avait appelé à " une véritable négociation globale entre Google et les éditeurs. "
Résultat… les éditeurs de presse français ont décidé de porter plainte contre Google devant l'Autorité de la concurrence pour abus de position dominante.
Google a un levier fort à sa disposition. Son moteur de recherche est un important pourvoyeur de trafic et c'est pour cela que des éditeurs de presse ont finalement accepté que leurs extraits soient utilisés gratuitement.
Aux Échos, Marc Feuillée, directeur général du Figaro, président du Syndicat de la presse quotidienne nationale et vice-président de l'Alliance de la presse d'information générale, déclare : " L'Autorité de la concurrence doit faire cesser cet abus. Il est nécessaire de prendre des mesures conservatoires pour aller vite car il faut tout stopper, avant que la situation ne devienne irréversible. "
Du point de vue de Google, c'est un service gratuit qui est offert aux éditeurs de presse pour leur permettre de générer du trafic en aiguillant les internautes et leur permettant d'attirer un nouveau public.