De nombreux survols de drones dans certaines régions des Etats-Unis ont conduit les autorités à s'intéresser au sujet. Le FBI a commencé à enquêter pour déterminer les risques potentiels encourus.
Sa première déclaration a été pour signaler que l'ensemble de ces déplacements en drone semblent a priori légaux et inoffensifs mais les tensions grandissantes avec la Chine et la Russie imposent tout de même la prudence.
Après tout, il pourrait s'agir de survols testant la réaction des entreprises et des autorités et/ou de manoeuvres pouvant préparer des attaques sur des infrastructures sensibles en cas de conflit ouvert.
Pour l'heure, les autorités se veulent donc rassurantes mais cela n'empêche pas de prendre des mesures. La FAA (Federal Aviation Administration), qui supervise tout ce qui transite dans l'espace aérien américain, a annoncé une interdiction temporaire de vol des drones dans plusieurs zones du New Jersey où les signalements ont été particulièrement nombreux et préoccupants.
Des zones interdites de survol jusqu'à mi-janvier
22 zones TFR (Temporary Flight Restrictions) sont ainsi instaurées jusqu'au 17 janvier 2025, essentiellement au-dessus d'insfrastructures stratégiques gérant eau, gaz ou électricité.
Les contrevenants risquent la destruction du drone si l'engin est vu comme présentant un risque imminent de menace et des poursuites si les pilotes sont arrêtés, avec sanctions financières et révocation des licences de vol à la clé.
Seules quelques exceptions dûment identifiées (pompiers, forces de l'ordre, défense du territoire, circuits commerciaux) seront autorisées sous réserve de disposer des autorisations nécessaires.
Si de telles mesures sont prises, c'est que le FBI a reçu quelque 5000 signalements ces dernières semaines dont une centaine ont fait l'objet d'investigations plus poussées, sans révéler de comportements délictueux.
Aucun signalement dangereux jusqu'à présent
Les signalements ont porté sur des drones autorisés, commerciaux ou de passionnés, et sont même allés jusqu'à des signalements d'avions, d'hélicoptères ou même d'étoiles prises pour des drones !
Si le recours à la force peut être envisagé en cas de menace, les autorités interdisent aux citoyens de s'en charger eux-mêmes. Un engin endommagé pourrait en effet se crasher et prendre feu, au risque de blesser des personnes et de dégrader des bâtiments, ou de percuter d'autres engins volants.
Ces mesures anti-drones sont prises alors que le fabricant chinois et leader du marché DJI vient d'échapper de peu à une interdiction de ses drones sur l'ensemble des Etats-Unis, sur fond de risque pour la sécurité nationale, même si l'entreprise se défend régulièrement de tout comportement délictueux ou composant caché qui servirait les intérêts de la Chine.