Plusieurs incidents rapportés par la presse mettent en cause des drones dont le survol de zones sensibles ont perturbé les opérations en cours normales (aéroport, lutte contre les incendies...). En France, de mystérieux survols répétés de centrales nucléaires ont causé quelque inquiétude et le repérage récent d'un drone à proximité d'une installation prétrochimique a fait craindre le pire.
En attendant une réglementation qui risque bien de mettre fin à l'ère actuelle de joyeuse liberté, autorités publiques et militaires s'intéressent aux moyens de d'empêcher les drones de tourner autour de zones qu'ils ne sont pas censés survoler.
Le Wall Street Journal rapporte que le groupe français Thales travaille sur un système anti-drone qui combine un radar pour détecter les drones, un système optique avancé pour les identifier et un brouilleur sur de multiples fréquences pour perturber les échanges de données entre le drone et son pilote et bloquer l'accès aux informations de positionnement GPS.
Il faudra cependant attendre la fin de l'année prochaine pour espérer finaliser un prototype fonctionnel. D'autres gouvernements ont également pris conscience de la menace potentielle et réfléchissent à des programmes de défense contre les drones.
La difficulté réside dans l'interception et la détection de ces petits objets que les radars modernes peuvent ignorer en les confondant avec des oiseaux. Certains concepteurs de drones proposent dès à présent du geofencing, à savoir des zones de vol prédéfinies, même si cette première couche de sécurité peut en principe être désactivée.