La 5G doit apporter des débits beaucoup plus importants que la 4G mais aussi un temps de latence très réduit, ouvrant la voie à des services impossibles à mettre en place jusque-là, notamment dans le domaine des services critiques (urgences, contrôle très précis pour les robots industriels ou les véhicules autonomes...).
Il reste encore à définir sur quelles bandes transitera la 5G. Si l'utilisation des bandes centimétrique / millimétrique (26 / 28 GHz, 39 GHz ou même au-delà) devrait se faire sans trop de problèmes, il faudra aussi disposer de fréquences en bandes dites sub-6 GHz, à côté du refarming progressif des fréquences utilisées par les réseaux plus anciens.
En Europe, la bande 3,5 GHz constitue une candidate privilégiée pour un déploiement harmonisé de la 5G entre tous les Etats membres de l'Union européenne.
C'est précisément sur cette bande 3,5 GHz que l'opérateur d'Europe du Nord Elisa a réalisé un premier test en Europe de transmissions à très haut débit mobile. En collaboration avec l'équipementier Nokia, l'expérimentation menée entre une station de base et un terminal a permis d'atteindre des débits de 1,5 Gbps avec un temps de latence très réduit de seulement 1,5 milliseconde.
Ces résultats, significativement supérieurs à ceux obtenus avec les réseaux 4G, prolongent les essais 5G déjà menés par l'opérateur en août dernier et démontrant les possibilités de contrôle distant de robots ou d'expériences visuelles de haute qualité avec la diffusion de flux vidéos haute résolution à 360 degrés.
Si les débits obtenus sont moins élevés que sur la bande millimétrique, la bande 3,5 GHz constitue un bon compromis entre débits élevés et portée des antennes. L'opérateur Elisa, qui était déjà aux avant-postes du déploiement de la 4G, indique que la bande 3,5 Gz sera libérée dès le 31 décembre 2018 en Finlande, ouvrant la voie à une utilisation rapide dans les futurs réseaux commerciaux 5G.