Elon Musk a récemment déclaré que Grok 5, la future version de l'IA de xAI, a maintenant 10 % de chances d'atteindre l'intelligence artificielle générale (AGI). Vraiment ?

Cette affirmation audacieuse, qui place sa start-up xAI au cœur de la course technologique, suscite des débats intenses sur la faisabilité et le calendrier de cette avancée majeure qui pourrait redéfinir notre monde, en bien ou en mal.

Dans la compétition acharnée pour le développement de l'intelligence artificielle, les déclarations des dirigeants des géants de la tech sont scrutées à la loupe. Chaque annonce peut potentiellement redessiner les équilibres de force.

C'est dans ce contexte qu'Elon Musk, déjà connu pour ses prévisions audacieuses, a de nouveau mis le feu aux poudres concernant les capacités futures de Grok, le modèle de langage développé par sa société xAI.

Une prédiction qui prend de l'ampleur

Il y a quelques mois, le simple fait d'évoquer la possibilité que Grok 5 puisse atteindre une forme d'intelligence artificielle générale (AGI) avait fait les gros titres.

Aujourd'hui, Elon Musk va beaucoup plus loin. Dans une récente publication sur X, il estime que la probabilité que Grok 5 atteigne le stade d'intelligence artificielle générale (ou superintelligence artificielle) est désormais de « 10 % et en augmentation ».

Pour lever toute ambiguïté, il a précisé dans un autre message que « Grok 5 sera une AGI ou quelque chose d'indiscernable d'une AGI ».

Pour rappel, l'AGI désigne un système d'IA capable d'égaler ou de surpasser l'intelligence humaine dans un large éventail de tâches cognitives, comme la pensée abstraite ou le raisonnement.

Une telle avancée technologique aurait des répercussions profondes sur l'ensemble des secteurs, de la robotique à la recherche scientifique, ouvrant la voie à une ère de changements sans précédent.

La confrontation, une stratégie de communication ?

La confiance d'Elon Musk est telle qu'elle le pousse à la confrontation directe. Loin de se contenter de déclarations, le milliardaire a même proposé un défi public à Andrej Karpathy, ancien chercheur de premier plan chez OpenAI et figure respectée du secteur.

En réponse à des commentaires de Karpathy jugeant Grok en retard de plusieurs mois sur GPT-4, Musk a suggéré un concours de programmation entre l'homme et la machine, comparant l'événement au match historique entre le champion d'échecs Garry Kasparov et l'ordinateur Deep Blue d'IBM en 1997.

Andrej Karpathy a poliment décliné l'offre, expliquant qu'il préférait voir les modèles d'IA comme des outils de collaboration plutôt que des adversaires. Ce refus illustre une vision plus mesurée partagée par de nombreux experts, qui se concentrent sur la manière dont l'IA peut augmenter les capacités humaines plutôt que de la mettre en scène dans des duels spectaculaires.

Cette joute verbale met néanmoins en lumière la stratégie de Musk : positionner Grok comme un concurrent direct et sérieux face aux modèles établis comme ceux d'OpenAI ou de DeepMind.

Des ambitions qui dépassent le simple code

Les sorties médiatiques d'Elon Musk sur l'IA ne sont jamais anodines. Elles s'inscrivent dans une stratégie globale visant à intégrer les avancées de xAI au sein de ses autres entreprises.

Ces annonces ne doivent pas être lues de manière isolée, mais plutôt comme une pièce maîtresse dans le vaste écosystème technologique que Musk ne cesse de construire.

Ces initiatives montrent que les promesses de Musk, si elles se concrétisent, pourraient avoir des implications économiques et industrielles bien au-delà du seul domaine de l'intelligence artificielle.

Désormais, la pression est sur les épaules de xAI. Alors que les concurrents comme OpenAI et DeepMind publient régulièrement leurs performances sur des benchmarks reconnus, Grok doit encore faire ses preuves de manière formelle et transparente.

La balle est maintenant dans le camp d'Elon Musk pour démontrer que ses prédictions ne sont pas seulement des paroles, mais bien le prélude à une nouvelle étape majeure de l'innovation technologique...que le milliardaire prépare activement en mettant en place les conditions d'un supercalculateur IA Colossus 2 au million de GPU Nvidia.