Les intelligence artificielles génératives ont déjà commencé à bouleverser le monde entier mais elles ne sont qu'une introduction à quelque chose de plus grand et d'encore plus fascinant : les intelligences artificielles générales ou AGI.

Là où les IA sont très fortes dans un domaine précis mais à côté de la plaque pour tout le reste, les AGI auront une capacité large de compréhension de leur environnement et une capacité à intellectualiser des idées en plus de celle de s'améliorer par entraînement.

A terme, elle pourra surpasser l'intellect humain dans tous les domaines, pour le meilleur ou pour le pire. Cette émergence à venir des AGI est source de tous les fantasmes, essentiellement parce qu'on ne sait pas exactement à quoi s'attendre.

Sera-t-elle bienveillante ou se retournera-t-elle contre ses créateurs ? Toutes les pistes sont explorées depuis des dizaines d'années dans des oeuvres de fiction. Il y a aussi beaucoup de spéculations sur la nature et les capacités attendues d'une AGI, ce qui peut conduire à des annonces prématurées, pour la gloire ou pour attirer des financements.

Une AGI dès l'année prochaine ?

Toujours est-il que le sujet de l'intelligence artificielle générale est sans doute déjà dans les laboratoires des grands groupes comme des startups IA telles que OpenAI et que l'on devrait de plus en plus en entendre parler ces prochaines années.

Et selon le milliardaire Elon Musk, une AGI plus intelligente que le plus intelligent des humains, c'est déjà pour l'an prochain, ou au pire dans deux ans. L'homme d'affaires a participé à la fondation d'OpenAI avant de s'en retirer et a fondé l'entreprise xAI à l'origine de l'intelligence artificielle Grok.

intelligence artificielle ia

Il exploite également l'intelligence artificielle pour l'aide à la conduite avancée des véhicules électriques Tesla et a mis en service Dojo, un supercalculateur dédié qu'il veut rendre parmi les plus puissants au monde et qui doit également servir ses ambitions en matière de robot humanoïde autonome tel que le Tesla Bot.

Sa remarque sur les AGI est liée à ses commentaires sur les difficultés d'entraînement de Grok 2, la future évolution de son AI qui vient de passer à Grok-1.5 et se rapproche des performances de GPT-4 d'OpenAI.

Un avenir fait de puces IA et d'électricité

Il a souligné la difficulté de se fournir en accélérateurs IA pour faire progresser les intelligences artificielles en indiquant que Grok 2 nécessite 20 000 accélérateurs Nvidia H100 (la référence du moment, en attendant les accélérateurs B100 / B200 Blackwell) et que Grok 3 aura besoin de l'équivalent de...100 000 accélérateurs H100.

Cerebras WSE puce wafer intelligence artificielle

Il n'y a pas que les GPU pour entraîner les IA : puce sur Wafer Cerebras

Au-delà des puces nécessaires, le principal frein à l'essor des intelligences artificielles, qu'elles soient génératives ou générales, sera la fourniture en électricité, avec d'immenses besoins qui vont peser sur la production mondiale mais qui seront aussi un facteur limitant à la progression des IA, au moins à court terme, en attendant de nouvelles sources d'énergie comme la fusion nucléaire.

L'émergence d'une AGI d'ici deux ans est-elle réaliste ? Sera-t-elle exploitable ou une simple curiosité de laboratoire ? Ouvrira-t-elle la fameuse ère de la singularité technologique où les IA seront les principaux moteurs de la création d'une humanité dépossédée de cette capacité et au mieux bercée, au pire enchaînée à une superintelligence ? Il y a de l'espace pour les débats et les efforts de régulation du développement des IA pour éviter un scénario catastrophe.

Source : Reuters