L'affaire secoue le secteur aérien européen. Un homme, dont l'identité n'a pas été révélée, est au cœur d'un scandale après avoir exercé en tant que commandant de bord pour la compagnie lituanienne Avion Express sans jamais avoir obtenu les diplômes nécessaires. Il aurait falsifié des documents pour dissimuler son manque de qualifications, parvenant à tromper les procédures de recrutement pourtant réputées strictes dans le milieu de l'aviation civile. L'homme a ainsi pris les commandes d'appareils transportant des centaines de voyageurs.
Comment cette supercherie a-t-elle pu se produire ?
Selon les premières informations révélées par le média suisse spécialisé Aero Telegraph, l'individu n'avait occupé auparavant qu'un poste de copilote au sein de la compagnie Garuda Indonesia. Il n'aurait jamais validé les qualifications et les examens nécessaires pour accéder au rang de commandant de bord. Pour obtenir son poste chez Avion Express, ce pilote aurait donc délibérément truqué son parcours professionnel. Une faille qui soulève d'inévitables questions sur la robustesse des protocoles de vérification de la compagnie lituanienne, qui assure pourtant respecter des règles de recrutement très exigeantes pour garantir la sécurité de ses vols.
Quel a été l'impact pour les autres compagnies aériennes ?
Le modèle économique d'Avion Express repose sur la mise à disposition d'avions avec équipage, une pratique connue sous le nom de "wet lease". Concrètement, la compagnie fournit des appareils et du personnel navigant complet à d'autres transporteurs. Par conséquent, l'imposteur a également opéré des vols pour d'autres acteurs du ciel européen. Parmi ces compagnies clientes, le cas d'Eurowings, filiale du groupe Lufthansa, a été confirmé. La compagnie allemande a immédiatement réagi en saisissant ses propres experts en sécurité afin de procéder à un examen approfondi de la situation et d'évaluer les risques encourus par ses passagers.
Quelles sont les mesures prises par Avion Express ?
Face à la gravité des faits, Avion Express a confirmé avoir lancé une enquête interne. Un porte-parole a déclaré : « nous confirmons que la personne concernée était un ancien pilote ayant travaillé pour notre entreprise ». L'homme a été suspendu de ses fonctions durant l'été avant d'être définitivement licencié. L'entreprise, fondée en 2005 et qui opère une flotte de 55 appareils de la famille Airbus A320, insiste sur le fait que la sécurité et la conformité demeurent ses priorités absolues, bien que cet incident mette en lumière une défaillance majeure dans ses processus de contrôle.