La France est allée vite pour déployer la fibre sur le territoire national ces dernières années mais les dernières étapes, beaucoup moins rentables pour les opérateurs, peinent à arriver à leur terme.

Le gouvernement a tapé du poing sur la table pour que les promesses de couverture soient remplies dans les zones moyennement denses, créant des tensions avec les opérateurs, et en particulier avec Orange, le plus gros maître d'oeuvre.

Critiques et menaces fusent depuis des mois entre l'opérateur et l'Arcep, régulateur des télécommunications, afin d'obtenir la validation des engagements pris et la couverture promise.

Raccorder -presque- 100%

Au terme de nouvelles négociations, un accord a fini par être trouvé avec la promesse d'un raccordement de 1,5 million de foyers supplémentaires, répartis en 1,2 million de raccordements en zones urbaines moyennes et 300 000 en zones urbaines denses d'ici 2025.

Selon Le Figaro, Orange couvrira finalement 98,5% des foyers dans les zones moyennement denses au lieu des 100% initialement prévus, contre 88% actuellement, tandis que la couverture en zone dense n'ira pas plus haut que 96%.

Les foyers les plus difficiles à raccorder ne verront donc sans doute jamais la couleur de la fibre et devront utiliser des moyens alternatifs, de la 5G fixe (FWA ou Fixed Wireless Access) à la connexion satellite.

Orange s'évite une sanction

Si le nouvel accord a de quoi calmer les ardeurs du gouvernement et permettre d'en vanter le bilan, le journal La Tribune relève que les collectivités risquent de ne pas y trouver leur compte. Les oubliés de la fibre pourraient ainsi se manifester et se plaindre des fausses promesses des débuts.

Pour Orange, cet accord lui assure un totem d'immunité contre une sanction potentielle brandie par l'Arcep pour les retards accumulés et les engagements non tenus sur la couverture des villes moyennes, objet d'une discorde persistante avec le régulateur.

Source : La Tribune