Si Wear OS est loin de dominer le segment des montres connectées et ne connaît pas un cycle évolutif très dynamique, Google ne s'en désintéresse pas pour autant et a même organisé fin 2019 le rachat du fabricant de bracelets et montres connectés Fitbit pour un peu plus de 2 milliards de dollars.
Une telle acquisition par le géant du Web Alphabet peut avoir des conséquences massives sur le marché, sans compter que ces gadgets captant chaque mouvement des utilisateurs sont de vraies poules aux oeufs d'or pour la récupération de données personnelles, qu'il s'agisse de suivi d'activité quotidienne, du sport, du sommeil et même de vraies données de santé pour les produits les plus avancés.
Ces différents aspects ont conduit les régulateurs internationaux à se montrer pointilleux sur les modalités de ce rachat et à demander des précisions sur le modèle économique.
Selon Reuters, le régulateur antitrust européen serait à accorder son feu vert au rachat de Fitbit mais à la condition de faire des concessions sur l'utilisation des données.
Google s'est déjà engagé le mois dernier à limiter l'utilisation des données issues de Fitbit dans le fonctionnement de sa plate-forme de diffusion publicitaire et promet d'en renforcer le contrôle.
La firme annonce également qu'elle assurera l'accès des fabricants de gadgets et wearables à la plate-forme Android pour ne pas étouffer le marché, tandis que les utilisateurs d'appareils Fitbit auront la liberté de se connecter à des services tiers via les API correspondantes, de même que ces services pourront accéder aux données personnelles des utilisateurs avec leur consentement.
Le régulateur européen s'assure ainsi que Google ne placera pas de verrous pour écarter toute concurrence et forcer l'utilisation des produits Fitbit et de ses services. Ces remèdes vont être soumis aux autres acteurs du marché et, en fonction de leur réponse, la validation de l'acquisition de Fitbit par Google sera entérinée ou non.