France Travail est au centre d'une controverse concernant l'utilisation de technologies algorithmiques pour le contrôle des demandeurs d'emploi. L'association La Quadrature du Net a récemment accusé l'organisme de recourir à des "robots" pour automatiser et intensifier ces contrôles.

Selon l'association, ces outils algorithmiques classeraient les bénéficiaires de l'assurance chômage et du RSA en fonction de leur "degré de suspicion", basé sur l'analyse de leurs données personnelles. Cette approche soulève des inquiétudes quant à une possible répression sociale de masse et à une déshumanisation des services publics.

France Travail a confirmé l'utilisation de ces robots algorithmiques, précisant qu'ils servent principalement à synthétiser les situations des demandeurs d'emploi pour aider les conseillers, sans proposer de sanctions automatiques. Cependant, La Quadrature du Net souligne que cette automatisation pourrait entraîner une augmentation significative des contrôles, avec un objectif gouvernemental fixé à 1,5 million de vérifications annuelles d'ici 2027.

robot surveillance

La loi "Plein Emploi", entrée en vigueur le 1er janvier 2025, a renforcé le pouvoir de contrôle de France Travail, notamment en étendant ces mesures aux bénéficiaires du RSA. Sans transparence sur les critères utilisés par les algorithmes, l'association craint que ces pratiques ne mènent à une surveillance accrue des populations les plus vulnérables.

Cette situation soulève des questions importantes sur l'équilibre entre l'efficacité administrative et le respect des droits fondamentaux des citoyens, en particulier en ce qui concerne la transparence et l'équité des processus automatisés.