Malgré les mesures à nouveau réalisées par l’Arcep concernant la couverture effective de Free Mobile, les opérateurs mobiles concurrents n’en démordent pas. Ils la jugent non conforme à l’engagement d’au moins 27 % pris lors de l’acquisition de la licence 3G et remettent au passage en cause les réelles compétences du régulateur des télécoms.
Interrogé à ce sujet par Hedwige Chevrillon de BFM Business, Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep, a rétorqué que la méthode de mesure a été la même que lorsqu’il s’agissait des autres opérateurs, à l’époque de l’attribution des trois autres licences 3G. La remettre en cause reviendrait par conséquent à la remettre en cause pour toutes les licences attribuées et peut-être devoir annuler ces dernières ( NDLR : exactement ce que nous expliquions lors de l'audition de Stéphane Richard à l'Assemblée Nationale début février ).
Toujours d’après Jean-Ludovic Silicani, s’il fallait considérer qu’il n’y a pas de réelle couverture dès que l’on constate la moindre perte du réseau 3G - avec basculement en 2G -, comme cela arrive assez souvent, même dans les zones pourtant surcouvertes comme la capitale française, beaucoup d’endroits seraient à considérer comme non réellement couverts et les opérateurs comme en infraction.
Bref, pour le président de l’Arcep, le débat est clos. Les opérateurs vont donc devoir, que ça leur plaise ou non, faire avec ce nouveau concurrent dont la licence 3G a été validée à deux reprises par le Conseil d’État et dont la couverture a elle aussi été vérifiée par deux fois par le régulateur.
Pour ceux que cela intéresse, l'entrevue peut-être écoutée à cette adresse.