Le mois dernier, le fournisseur d'accès à Internet Free a été condamné par le Tribunal de grand instance de Paris pour pratiques abusives et illicites. Une décision qui a fait suite à une action engagée en mars 2010 par l'UFC-Que Choisir.

Free a notamment été condamné pour ses frais d'activation différés qui ont été assimilés à des frais de résiliation déguisés. Dans ses nouvelles conditions générales de vente, l'opérateur a ainsi corrigé le tir en instaurant des frais de résiliation fixes pour tous et en mettant fin aux frais d'activation différés.

Sauf que cette modification en particulier n'avantage pas forcément le consommateur. Les frais de résiliation sont fixés à 49 € dans tous les cas. Si auparavant ils étaient de 96 €, l'ancienneté jouait pour faire baisser la note à raison de 3 € par mois ( et 1,5 € pour Freebox Révolution ). Certains Freenautes de longue date n'ont ainsi pas manqué de faire entendre leur mécontentement auprès de l'UFC-Que Choisir.

Dans un communiqué publié lundi, l'UFC-Que Choisir ne rougit pas de son action et souligne que seul le principe des frais différés a été jugé illicite. " Rien n'empêchait Free de fixer des frais de résiliation moins élevés ou de continuer à favoriser ses clients les plus fidèles. Il en a décidé autrement ".

Président de l'association, Alain Bazot précise que l'UFC-Que Choisir ne peut être tenu pour responsable de la nouvelle politique commerciale de l'opérateur. Par ailleurs, il rappelle que pour les frais de résiliation déguisés, le compteur était remis à zéro en cas de déménagement ou changement de box.

" L'UFC-Que Choisir ne s'intéresse qu'à la bonne application de la loi et à la protection des consommateurs. Nous n'avons évidemment pas demandé à Free de modifier sa politique commerciale, l'opérateur l'a fait de son propre chef ! "

, écrit Alain Bazot qui se défend par ailleurs de la posture anti-Free que certains internautes prêtent à l'UFC-Que Choisir, rappelant que l'association a soutenu Free dans l'obtention de sa licence mobile.