Fin d'année amère pour le Japon. L'agence spatiale a confirmé la perte de sa nouvelle fusée H3, ce lundi 22 décembre 2025. Parti du centre spatial de Tanegashima, le lanceur n'a jamais atteint son objectif, entraînant la destruction pure et simple de sa précieuse cargaison : le satellite de positionnement Michibiki-5.
Que s'est-il passé exactement pendant le lancement ?
Le drame s'est joué en haute altitude, loin des regards. Selon les premières données télémétriques, tout a basculé au niveau du second étage du lanceur. Le moteur, qui devait s'allumer une seconde fois pour finaliser la mise en orbite, s'est arrêté prématurément. Un incident qualifié d'anomalie critique par les ingénieurs.
[プレスリリース]
— JAXA(宇宙航空研究開発機構) (@JAXA_jp) December 22, 2025
H3ロケット8号機の打上げ失敗及び対策本部の設置#JAXA https://t.co/rOrSjFd747
Sans cette poussée finale, impossible d'atteindre la vitesse et l'altitude requises. Le satellite Michibiki-5 n'a donc pas pu être inséré sur l'orbite prévue. La mission est un échec total, un constat brutal confirmé par la JAXA dans un communiqué laconique.
Pourquoi cet échec est-il si préoccupant ?
Parce que ce n'est pas le premier. Ce revers jette une ombre inquiétante sur la fiabilité de la fusée H3. Son vol inaugural, en mars 2023, s'était déjà soldé par une catastrophe similaire, avec une difficulté technique relevée, déjà, sur la propulsion du second étage. Le syndrome se répète.
JAXA's H3 rocket has suffered a failure during today's launch. https://t.co/jMOCS5TiWC pic.twitter.com/qtGkS5AGTN
— China 'N Asia Spaceflight ?? ?️ (@CNSpaceflight) December 22, 2025
Une cellule de crise, dirigée par le président de l'agence, a immédiatement été mise en place pour enquêter sur les causes de cet incident. L'enjeu est colossal : fiabiliser cette motorisation est vital avant d'engager les futures missions prévues pour ce lanceur, censé devenir le fer de lance de l'accès à l'espace japonais.
Quelles sont les conséquences de la perte du satellite ?
La perte du satellite QZS-5 est un coup dur pour l'indépendance stratégique de Tokyo. Il devait rejoindre la constellation QZSS, le système de positionnement "maison" du Japon. C'est l'équivalent local du GPS américain, conçu pour offrir une couverture ultra-précise sur tout l'archipel, y compris dans les zones urbaines denses et montagneuses.
Avec ce satellite, le Japon visait une constellation de sept unités, avant un objectif final de onze. Ce réseau doit densifier la couverture en Asie-Océanie et assurer la redondance du système. Cet échec retarde donc non seulement le calendrier, mais fragilise aussi un outil de souveraineté nationale.
Foire Aux Questions (FAQ)
Quelle était la mission de la fusée H3 ?
La fusée H3 effectuait son septième vol et devait placer en orbite le satellite Michibiki-5 (QZS-5), un élément clé pour le système de navigation par satellite japonais QZSS, aussi appelé "GPS japonais".
Est-ce le premier problème pour ce lanceur ?
Non, il s'agit du deuxième échec majeur. Le vol inaugural de la fusée H3 en mars 2023 avait également échoué en raison d'un problème similaire avec le moteur de son deuxième étage, entraînant la perte du satellite ALOS-3.
Quel est l'impact de la perte de ce satellite ?
La perte du satellite retarde le déploiement du système de positionnement QZSS, qui vise à donner au Japon une autonomie par rapport au GPS américain. Cela affecte la stratégie de souveraineté technologique et l'indépendance stratégique du pays.