La commissaire européenne chargée de la concurrence Margrethe Vestager n'a pas fait de cadeau à Google en prononçant une sanction de 2,46 milliards d'euros contre les pratiques du groupe américain autour de son service Google Shopping.
Mais il ne s'agit là que de l'une des trois affaires qui occupent le régulateur européen. La prochaine décision devrait concerner Android et l'attitude dominante de Google pour imposer ses propres services mobiles au sein de la plate-forme mobile qui représente plus de 80% du marché, au détriment de la concurrence.
Cela pourrait déboucher sur une nouvelle amende record avant la fin de l'année. Avant cela, le régulateur souhaite réunir un second groupe de travail composé d'experts pour étudier le cas, selon Reuters.
Cette deuxième équipe sera chargée de vérifier la solidité et la pertinence des arguments avancés dans les conclusions de l'investigation, ce qui lui demandera trois à quatre semaines de travail. S'il n'y a pas d'objection majeure, la décision finale pourra être formulée dans des délais relativement brefs.
L'investigation a été initiée après les plaintes du lobby FairSearch et des portails d'applications Aptoide et Yandex et pourrait aboutir à une sanction similaire à celle visant Google Shopping, avec un montant qui pourrait égaler ou dépasser les 2,4 milliards d'euros.
Mais la plus grosse affaire est encore en cours. Elle concerne les pratiques de la régie publicitaire AdSense et pourrait être celle qui sera la plus douloureuse pour Google, à la fois par son montant et par le fait qu'elle touchera à l'activité principale de la firme de Mountain View, l'obligeant potentiellement à modifier ses pratiques.