Le groupe Huawei fait toujours l'objet de restrictions commerciales de la part du gouvernement des Etats-Unis, avec désormais un blocage de l'accès aux composants électroniques comportant des technologies nord-américaines.
Allant plus loin, les autorités américaines ont ajouté 38 filiales du groupe chinois dans une vingtaine de pays à leur liste noire, accusant Huawei de les utiliser pour contourner le blocage de l'accès aux puces.
Le journal Les Echos rapporte que cette mesure impacte les activités cloud et open lab du géant chinois, avec des conséquences touchant aussi des structures installées en France, notamment l'open lab et la structure partenaire du groupe PSA et travaillant sur la voiture autonome.
Outre l'obligation d'obtenir une licence pour accéder aux composants, le gouvernement US impose également aux fabricants de puces un processus de licence même lorsque Huawei ne joue qu'un rôle d'intermédiaire.
Le gouvernement accuse la firme chinoise d'avoir échafaudé cette stratégie pour contourner les restrictions et veut donc s'assurer que le blocus est hermétique, ce qui ne fait pas les affaires de certains acteurs comme MediaTek dont l'activité s'en trouve compliquée et qui a perdu près de 10% en Bourse.
Jusqu'à présent, Huawei a plutôt bien encaissé les coups et maintenu ses volumes de smartphones ainsi que son activité d'équipementier mais les nouvelles mesures bloquant ses accès aux puces risquent maintenant d'avoir de sérieuses répercussions, alors que les fondeurs chinois ne sont pas encore en mesure de prendre le relais.