Si le décret sur la sécurité nationale plaçant Huawei sur une liste noire et lui imposant des restrictions commerciales vis à vis de toute activité impliquant des entreprises ou des technologies US a commencé à prendre effet en mai 2019, le groupe chinois a pu maintenir un certain niveau d'activité jusqu'à présent.

Avec le durcissement des mesures et désormais le blocage de l'accès aux outils de production du fondeur TSMC, la situation se complique nettement, même en ayant pris soin d'accumuler depuis des mois des stocks de composants.

Le numéro deux mondial, qui était en capacité de menacer Samsung à la tête du marché et est même parvenu à le dépasser en volume ponctuellement en début d'année, va connaître une grosse chute de sa production de smartphones en 2021, après un premier coup d'arrêt cette année.

Huawei P40 Pro

de 240 millions de smartphones écoulés en 2019, Huawei devrait atteindre un volume d'environ 190 millions d'unités d'ici la fin de l'année. Toutefois, en 2021, sa production pourrait tomber à seulement 50 millions de smartphones, selon la publication coréenne The Elec.

Samsung prêt à en profiter

Cela représenterait un recul de 74% par rapport à l'année 2020 et en grande partie lié aux difficultés d'approvisionnement en composants et à l'impossibilité de faire produire ses processeurs mobiles avec les dernières techniques de gravure disponibles.

Contrairement à son habitude, Huawei n'a pas évoqué son nouveau SoC mobile Kirin gravé en 5 nm en ce début septembre et qui doit prendre place dans la série Huawei Mate 40 attendue plus tard dans l'année.

The Elec note que ce coup d'arrêt imposé à son principal concurrent aura évidemment des conséquences positives pour le champion coréen Samsung qui va tenter d'atteindre les 300 millions de smartphones écoulés en 2021 à la faveur du vide laissé par Huawei.

Même en Chine où il avait pu en partie contrebalancer les effets des restrictions US, le fleuron chinois risque d'y laisser des plumes au profit d'acteurs comme Xiaomi, à la croissance agressive et désormais offensif aussi sur des territoires comme l'Europe où ses marques (Xiaomi, Redmi, Poco) gagnent en visibilité.

Source : The Elec