Blouson de cuir noir et discours de rock star. Jensen Huang, le charismatique patron de Nvidia, était sans conteste la grande vedette du salon VivaTech à Paris ce 11 juin. L'homme à la tête de l'entreprise la plus valorisée au monde n'est pas venu les mains vides. Il a fait des annonces fortes, avec la France et l'Europe en ligne de mire.
Un partenariat stratégique avec la France
C'est l'annonce majeure de sa venue. Sous le regard attentif d'Emmanuel Macron, le patron de Nvidia a officialisé un partenariat renforcé avec la pépite française de l'IA, Mistral AI. L'objectif est colossal : construire ensemble une infrastructure cloud souveraine, baptisée "Mistral Compute". Celle-ci reposera sur des milliers de superpuces Nvidia de dernière génération. Un projet à plusieurs milliards qui ancre le géant américain au cœur de la stratégie d'intelligence artificielle française.
L'opération séduction pour conquérir l'Europe
Au-delà de cette annonce, le PDG a mené une véritable offensive de charme. Il a appelé l'Europe à construire sa propre IA, avec ses propres données. Vos données vous appartiennent, a-t-il martelé, en flattant au passage l'écosystème français. Ce discours pro-souveraineté est aussi stratégique. Face aux restrictions américaines qui freinent ses ventes en Chine, Nvidia a tout intérêt à trouver de nouveaux relais de croissance sur le vieux continent.
Nvidia pourrait ainsi se trouver un nouveau débouché pour ses puces, produites en Chine, mais alors non concernées par les taxes américaines.
De la puce de console à l'idole de la tech
Qui est vraiment Jensen Huang ? À 62 ans, cet ingénieur a fondé Nvidia en 1993. D'abord connu des gamers pour ses cartes graphiques qui équipaient PC et consoles, son entreprise a connu une croissance fulgurante avec l'avènement de l'IA. Aujourd'hui, ses puces sont devenues indispensables pour entraîner tous les grands modèles de langage. Un parcours exceptionnel qui a fait de lui une icône de la tech, parfois même surnommé la "Taylor Swift de la tech".