Le président des Etats-Unis Joe Biden sera bientôt remplacé par Donald Trump. Si ce dernier est déjà très actif avant même le début officiel de son mandat, l'actuel président s'est adressé à son pays dans l'un de ses derniers discours en mettant en avant un point particulier : l'émergence d'une oligarchie dans la technologie dont les membres ultra-riches et ultra-influents pourraient devenir à terme un danger.

D'Elon Musk, capitaine d'industrie dans les véhicules électriques, les fusées, les réseaux sociaux, l'intelligence artificielle et quelques autres domaines porteurs, sans compter son rôle d'élagueur des dépenses inutiles de la fonction publique au sein du ministère DOGE (Department of Government Efficiency) à Mark Zuckerberg faisant allégeance à Donald Trump en s'affranchissant des règles de modération, le contexte est en train d'évoluer et pas forcément dans le bon sens.

La menace des complexes tech-industriels

Faisant un parallèle avec le message du président Dwight Eisenhower qui avertissait en son temps des risques issus de la concentration des complexes militaro-industriels, Joe Biden a voulu lancer un avertissement contre ces ultra-riches de la tech au pouvoir grandissant et pouvant devenir dangereux s'il échappait à tout contrôle. Les complexes tech-industriels, nouvelle menace moderne ?

Elon Musk jeux vidéo 2

Et il est vrai que les déclarations récentes des uns et des autres se font plus offensives et promettent de bouger les lignes et de malmener les alliés d'hier, dont les règles d'usage sont désormais vues comme des freins à leur croissance. Le manichéisme devient plus que jamais de rigueur, ne laissant plus guère de place à la nuance à la liberté de choix.

Tout en saluant par anticipation les bienfaits qu'apportera le secteur de la high-tech et la transformation des modes de vie, il a indiqué s'inquiéter d'une concentration dangereuse du pouvoir dans les mains d'un très petit nombre de personnes ultra-riches.

Les milliardaires de la tech, une chance autant qu'une menace

Là encore, l'exemple type semble être Elon Musk, à la fois industriel et présent au sein du gouvernement avec la capacité de tourner les réglementations et les mécanismes de contrôle en sa faveur pour faire avancer ses intérêts propres.

intelligence artificielle

A l'ère de la désinformation galopante, voir Mark Zuckerberg lever les digues de la modération et du fact-checking pour complaire à Donald Trump est sans doute aussi un motif d'inquiétude sur les risques de manipulation du pouvoir aux Etats-Unis mais aussi de la part de puissances extérieures.

Dans son allocution, il a mis en garde contre la disparition de la presse libre et du fact checking, avec une "vérité escamotée par les mensonges au service du pouvoir et du profit" mais aussi contre l'intelligence artificielle qui pourrait faire émerger de "nouvelles menaces contre nos droits, notre mode de vie et notre vie privée, la façon dont nous travaillons et comment nous protégeons notre nation".

Source : Axios