Impossible de parler de technologie sans prendre en compte les ressources naturelles nécessaires à la fois à la production de nos dispositifs et de notre confort, mais aussi plus simplement nécessaires à notre survie.
Hier était donc officiellement l’Over Shoot Day de 2013, jour à partir duquel l’homme a épuisé les ressources naturelles qui se renouvellent sur un cycle de 365 jours. Un capital écologique qui aura été englouti en seulement 232 jours cette année.
En somme, jusqu’à 2014, l’humanité vivra à crédit, celui des ressources globales de notre planète.
Depuis aujourd’hui, notre consommation puise dans les stocks que notre planète n’est pas capable de produire en 1 an, il en résulte une augmentation de l’accumulation du CO2 dans l’atmosphère puisque les calculs du capital Terre incluent également la capacité de la planète à absorber le CO2 émit par l’homme pour ses activités diverses.
En 1993, le jour du dépassement était le 21 octobre, une date qui s’est rapprochée en 2003 jusqu’au 22 septembre. Chaque année, le jour du dépassement arrive un peu plus tôt et les agences écologiques n’ont de cesse que de tirer la sonnette d’alarme.
L’indice a été développé par l’institut de recherche anglais New Economics Foundation afin de présenter un marqueur plus clair au grand public sur la situation écologique de notre planète et les limites qu’elle propose.
C’est à partir du milieu des " années 1970 que la consommation de l’humanité a dépassé la capacité de la planète à renouveler les ressources consommées".
Global Footprint Network dresse ainsi un tableau des mauvais élèves mettant en rapport la capacité de production variée d’un pays et sa propre consommation.
Au global, la planète consomme une fois et demie ce qu’elle est capable de produire en un an. Le Japon consomme 7,1 fois plus qu’il ne produit, devant le Qatar ( 5,7), la Suisse ( 4,2). La France est 23 ème au classement avec une consommation 1,6 fois supérieure à sa production.
Le fait d’avoir une consommation plus rapide que leur capacité à se renouveler a un impact immédiat : la hausse des prix du marché pour les matières premières. À terme, l’humanité pourrait souffrir de famines, selon une estimation, en 2050 il faudra 2 terres pour produire suffisamment de ressources à l’homme.
Footrprint Network rappelle également que l’accumulation de gaz à effet de serre influe sur le changement climatique, lui même à l’origine d’une diminution de la production de la planète ( phénomènes météorologiques dévastateurs sur les récoltes), pollution qui décime des espèces animales...
Des solutions existent pour repousser le jour du dépassement : investissement massif dans le développement de production d’énergie renouvelable et changement de mentalité au niveau de la consommation étant deux piliers à développer en urgence.