L'opérateur Kyivstar lance la deuxième phase de tests pour la technologie Direct to Cell de Starlink. Cette initiative vise à fournir une connectivité satellite directe aux smartphones 4G standards sur la quasi-totalité du territoire ukrainien, offrant une solution de secours vitale dans les zones sans couverture terrestre et les situations d'urgence.
Le principal opérateur numérique ukrainien a officiellement annoncé le lancement de la seconde phase de tests nationaux pour la technologie Direct to Cell de SpaceX.
Après une première étape concluante, cette nouvelle expérimentation sera étendue à la majeure partie du pays, excluant logiquement les zones frontalières, les zones de combat actif et les territoires temporairement occupés.
Il s'agira d'assurer une connectivité essentielle là où les infrastructures terrestres font défaut ou sont devenues vulnérables, en complément de la couverture fixe fournie depuis le début du conflit en 2022.
Une réponse stratégique aux zones blanches et aux blackouts
Ce projet d'envergure a reçu le feu vert du régulateur national, la NCEC, qui autorise Kyivstar à utiliser ses propres fréquences sous licence pour mener à bien ces tests.
L'opérateur voit dans cette technologie une solution particulièrement adaptée au contexte ukrainien, où elle pourrait s'avérer décisive lors des coupures de courant prolongées, un défi malheureusement récurrent.
De plus, elle offrira une véritable bouée de sauvetage aux opérateurs de déminage humanitaire, aux services d'urgence et aux populations vivant dans des régions difficiles d'accès, comme les zones montagneuses, souvent privées de couverture mobile stable.
Comment fonctionne concrètement le Direct to Cell ?
La particularité de la technologie Direct to Cell de Starlink réside dans sa capacité à connecter directement des satellites en orbite basse à des smartphones 4G standards, sans aucune modification matérielle ou logicielle requise sur l'appareil. Le téléphone n'a plus besoin de transiter par une antenne-relais terrestre pour communiquer.
Dans un premier temps, le service se concentrera sur la messagerie texte (SMS), et potentiellement d'autres plateformes comme WhatsApp ou Signal. Cette fonctionnalité sera disponible en extérieur, dans des zones avec une vue dégagée du ciel, et ce, sans surcoût pour les abonnés.
L'opérateur prévoit de mener ces tests auprès de ses abonnés particuliers comme de ses clients professionnels pour en valider la robustesse.
Un déploiement progressif vers la voix et la data
Les étapes futures du projet incluent l'intégration des appels vocaux et de l'internet mobile, ce qui décuplerait les capacités et l'utilité du service. L'opérateur a pour ambition de permettre à l'ensemble des Ukrainiens de commencer à tester cette technologie d'ici la fin de l'année 2025.
Les ingénieurs de Kyivstar, en collaboration avec le régulateur, superviseront attentivement les tests en conditions réelles pour évaluer l'efficacité de la solution dans divers scénarios.
Ils veilleront à ce que cette nouvelle technologie ne cause aucune interférence et n'affecte pas la qualité du réseau mobile principal. Le succès de ce déploiement pourrait ensuite servir de modèle pour d'autres nations confrontées à des défis de connectivité similaires.