Alors que le dispositif de leasing social 2025 touche à sa fin, un premier bilan s'impose. Malgré un enthousiasme moins marqué qu'en 2024, le groupe Stellantis sort grand vainqueur de cette deuxième édition en captant près de la moitié des 50 000 dossiers, confirmant sa stratégie agressive sur le marché de la voiture électrique accessible aux ménages modestes.

Après un succès fulgurant en 2024 qui avait vu l'enveloppe de 50 000 véhicules s'épuiser en seulement six semaines, le gouvernement a reconduit le dispositif en septembre 2025.

Cette nouvelle édition, bien que dynamique au démarrage avec 30 000 commandes en une semaine, a connu un rythme bien plus mesuré. Il aura fallu près de trois mois pour approcher le quota final, témoignant d'un engouement plus réfléchi de la part des automobilistes éligibles.

Stellantis, l'ogre insatiable de la mobilité électrique accessible

Pour cette deuxième année consécutive, le grand gagnant est sans conteste Stellantis. Le groupe franco-italo-américain a réalisé une performance remarquable en livrant plus de 23 000 voitures sur les quelque 49 000 dossiers validés à fin décembre. Il s'adjuge ainsi près de la moitié du marché du leasing social, une domination quasi sans partage qui démontre l'efficacité de sa stratégie.

leasing social

En s'appuyant sur un portefeuille de sept marques engagées dans le dispositif (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel, Jeep, Lancia et Alfa Romeo), Stellantis a pu proposer une diversité de modèles inégalée.

Des citadines aux SUV en passant par les ludospaces, le groupe a su répondre à une large palette de besoins. De son côté, Renault ne démérite pas et s'offre même la palme du modèle le plus plébiscité avec sa nouvelle R5 E-Tech, commandée par plus de 10 000 clients du dispositif.

Un dispositif aux conditions strictes

Si le rythme a ralenti, c'est aussi que les conditions d'accès au dispositif restent précises et ciblées. Pour en bénéficier, les ménages devaient justifier d'un revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 16 300 euros.

Une autre condition majeure était liée à l'usage professionnel du véhicule, imposant aux demandeurs d'habiter à plus de 15 kilomètres de leur lieu de travail ou de parcourir plus de 8 000 kilomètres par an dans le cadre de leur activité.

voiture recharge electrique

Ces critères, conçus pour flécher l'aide vers les travailleurs les plus dépendants de leur voiture, expliquent en partie pourquoi le quota n'a pas été atteint aussi vite qu'en 2024.

Le dispositif offrait une aide maximale de 7 000 euros pour une location de trois ans minimum, avec des loyers plafonnés sous la barre des 200 euros par mois. Des modèles comme la Citroën ë-C3 étaient ainsi proposés dès 82 euros mensuels, une offre particulièrement agressive.

Quel avenir pour l'aide à l'électrification ?

Avec seulement un millier de dossiers restants à quelques jours de la clôture, la hiérarchie de cette édition 2025 est scellée et ne devrait pas être bouleversée. La domination de Stellantis pourrait même s'accentuer légèrement.

La question se pose désormais sur la reconduction du système en 2026. Pour l'heure, le gouvernement n'a fourni aucun détail sur une éventuelle troisième saison pour cette aide à l'achat d'une voiture électrique.

En parallèle, d'autres mécanismes de soutien pourraient prendre le relais pour maintenir la dynamique d'électrification du parc automobile. Le bonus « coup de pouce », financé par les fournisseurs d'énergie via les certificats d'économies d'énergie (CEE), devrait être revalorisé et pourrait atteindre 5 700 euros l'année prochaine.