La planète Mars est connue pour son aspect aride et désolé mais divers indices semblent montrer qu'elle a connu une phase dans son jeune temps où de l'eau liquide alimentait des cours d'eau, des zones marécageuses et même des océans.
Cette eau a ensuite disparu de la surface par évaporation mais aussi par diffusion dans la croûte martienne. Mettre la main sur cette eau martienne, liquide ou sous forme de glace, sera essentiel pour assurer la colonisation de la planète, que ce soit pour la survie des explorateurs humains ou pour fournir du carburant aux fusées.
De l'eau, il y en aurait en abondance dans le manteau de la planète, selon plusieurs études. La plus récente, menée par des chercheurs chinois et australiens, s'appuie toujours sur les données du sismographe de la mission InSight.
Nouvelle étude, nouvelle profondeur
Ces derniers ont étudié en particulier la propagation des ondes à l'occasion de deux impacts de grosses météorites et leur diffusion dans la croûte martienne et le manteau.
Les ondes sismiques se déplaçant plus lentement lorsqu'elles traversent des masses d'eau ou au moins des roches riches en eau, les chercheurs situent la présence d'eau à une profondeur comprise entre 5,4 et 8 kilomètres de profondeur.
Des sédiments en surface, de la glace et même de l'eau liquide en-dessous
C'est moins que les 10 à 20 kilomètres de profondeur estimés quelques mois plus tôt par une équipe de chercheurs japonais mais cela reste tout de même trop profond pour envisager une exploitation, au moins à court ou moyen terme.
Sur Terre, les forages les plus profonds n'ont pas dépassé 12 000 mètres et l'on imagine les difficultés supplémentaires d'un forage dans l'environnement hostile martien.
Un vaste réservoir d'eau sur Mars...mais inaccessible
L'étude suggère tout de même que la quantité d'eau prisonnière de cette couche dans le manteau serait considérable et une partie profonde pourrait toujours être sous forme liquide. Selon les estimations, l'eau cachée en profondeur pourrait couvrir la surface de Mars sur une hauteur de 500 à 800 mètres.
Pour exploiter l'eau martienne, il faudra potentiellement la récupérer à partir de couches de givre formées dans certains cratères. Une autre étude avait suggéré la présence de couches de roches aquifères présentes quelques centaines de mètres sous la surface mais il reste à démontrer leur existence effective et une capacité à y accéder et à les traiter pour en extraire le précieux liquide.
Donald Trump ayant fait de la conquête humaine de Mars un objectif stratégique pour les Etats-Unis, la quête de l'eau se poursuit donc et le profil acqueux de la planète rouge s'affine d'année en année, en attendant de trouver l'approche qui permettra d'accéder sur place à cette précieuse ressource sans devoir l'amener depuis la Terre, ce qui serait très coûteux.