Dès les premières heures de son nouveau mandat, le 47ème président des Etats-Unis est déjà sur tous les fronts et notamment celui du changement climatique et de la transition énergétique.
Sortie des Accords de Paris (ce qui avait déjà été fait lors du premier mandat avant une réintégration sous Joe Biden), projets de forage jusqu'en Alaska, relance de la production d'hydrocarbures, tout est remis en question ou inversé. Sur les véhicules électriques, qu'il ne porte pas dans son coeur, Donald Trump est tout aussi entreprenant en faisant fi des efforts de son prédécesseur Joe Biden.
L'objectif de 50% de ventes de véhicules neufs en motorisation électrique sur le marché US n'est plus d'actualité et le reliquat du fonds de 5 milliards de dollars destinés à construire des stations de charge est gelé.
Donald Trump, le chamboule-tout
Ce n'est sans doute pas tout puisque les Etats fédéraux engagés dans le zéro émission d'ici 2035, Californie en tête, ne seront plus soutenus et il est même question de supprimer les aides fédérales à l'achat de véhicules électriques, qui peuvent monter jusqu'à 7500 dollars.
L'Allemagne l'a déjà fait et le résultat ne s'est pas fait attendre avec une chute significative des ventes, témoignant aussi du fait que le marché des véhicules électriques existe encore surtout via la perfusion d'incitations financières.
Tesla Model Y Juniper, tout juste annoncé, déjà condamnée aux USA ?
Donald Trump fait table rase de tout cet encadrement et son gouvernement prévoit de mettre la pression sur l'EPA (Environmental Protection Agency) pour revoir le programme de baisses dratiques des émissions de gaz à effet de serre qu impose aux constructeurs d'augmenter en retour leurs ventes de véhicules électriques.
Haro sur les voitures électriques
Bref, rapporte Reuters, le nouveau président des Etats-Unis concrétise sa volonté de mettre fin à tout ce que Joe Biden avait mis en place pour favoriser l'émergence des véhicules électriques, certes de façon coûteuse.
L'ironie est que cela va totalement à l'encontre des intérêts de l'un de ses principaux soutiens, le milliardaire Elon Musk, dirigeant du constructeur Tesla. Mais, d'une part, l'homme d'affaires est déjà en train de se concentrer sur d'autres projets comme la voiture autonome (même si elle reste électrique) et les robots humanoïdes, vus comme un levier de croissance plus important que les véhicules électriques sur le long terme.
Mars, nouvelle ambition symbolique et rassembleuse
D'autre part, Donald Trump a mis en avant un autre grand projet dans lequel Elon Musk est directement impliqué via son autre entreprise SpaceX : la conquête de Mars, vue à la fois comme un opportunité pour les décennies à venir et un projet capable de rassembler le peuple américain et de le rendre fier, comme ce fut le cas de la conquête de la Lune dans les années 70.
Il reste à voir comment le reste du monde va s'adapter à cette nouvelle donne qui fait fi des efforts déjà engagés dans la lutte contre le changement climatique et de ceux, encore plus importants, qui seront nécessaires.