Après des mois de bataille judiciaire intense, Microsoft a définitivement gagné. La tentative de la FTC d'empêcher le géant de Redmond de mettre la main sur l'éditeur de Call of Duty, Warcraft et Candy Crush a été définitivement repoussée par la justice américaine en appel. Un revers cinglant pour le régulateur qui n'inquiétait de toute évidence pas Microsoft, qui agissait déjà sans aucune considération vis-à-vis du recours en justice.
La FTC déboutée en appel : un revers pour le régulateur
La cour d'appel américaine a confirmé la décision de première instance, rejetant les arguments de la Federal Trade Commission qui cherchait à obtenir une injonction pour suspendre le rachat d'Activision Blizzard par Microsoft. Cette décision signifie que la principale autorité de la concurrence aux États-Unis ne dispose plus de levier juridique pour s'opposer à cette transaction historique dans sa juridiction. Pour la FTC, c'est un échec notable dans sa volonté de freiner la consolidation dans le secteur technologique et celui du jeu vidéo.
Les raisons de l'opposition initiale de la FTC
Pour rappel, la FTC s'était opposée à cette acquisition record en invoquant des risques importants pour la concurrence. Le régulateur craignait notamment que Microsoft ne rende exclusives à son écosystème Xbox certaines franchises phares d'Activision Blizzard, au premier rang desquelles figure Call of Duty. D'autres préoccupations concernaient l'impact sur le marché naissant du cloud gaming et une potentielle réduction des choix pour les consommateurs. Microsoft avait de son côté multiplié les engagements pour rassurer, notamment en garantissant le maintien de Call of Duty sur les plateformes concurrentes.
Des engagements jusqu'ici tenus par Microsoft puisque l'on a vu que Call of Duty n'était pas passé sous la coupe d'une quelconque exclusivité et qu'au contraire, Microsoft porte désormais ses plus grosses licences, même historiques, sur PlayStation et Switch...
Reste que sur le plan social, le rachat a également entrainé nombre de licenciements et Microsoft a été pointé du doigt pour avoir manqué à sa parole de maintenir au maximum les emplois au sein des filiales rachetées.
Le rachat de 69 milliards de dollars désormais finalisé aux États-Unis
Avec cette victoire décisive en appel, l'obstacle juridique majeur que représentait la FTC aux États-Unis est levé. L'acquisition d'Activision Blizzard par Microsoft, pour un montant colossal de 69 milliards de dollars, est donc considérée comme terminée et validée sur le sol américain. Cela ouvre la voie à l'intégration complète des équipes et des licences d'Activision Blizzard au sein de Microsoft Gaming, s'il en restait encore à absorber puisque Microsoft n'a pas chômé depuis l'annonce du rachat, et se souciait finalement peu du recours de la FTX. Microsoft a ainsi renforcé de manière spectaculaire sa position avec un catalogue de franchises parmi les plus populaires au monde, avec pour objectif affiché de les porter sur un maximum d'écrans, que cela passe par les consoles concurrentes ou le Cloud Gaming.