Après un premier patient opéré en début d'année et qui a retrouvé une certaine autonomie en pouvant piloter un clavier et une souris par la pensée, l'entreprise Neuralink d'Elon Musk a de nouveau réalisé la pose d'un implant cérébral sur un second patient durant les premiers jours du mois d'août dans le cadre d'une étude clinique PRIME permettant de tester le dispositif sur des patients humains.

L'opération s'est bien déroulée et a permis de tester certaines solutions techniques pour maintenir les filaments porteurs des électrodes de l'implant dans les tissus cérébraux.

Chez le premier patient, ces filaments s'étaient en partie rétractés quelques semaines après l'opération, réduisant le nombre d'électrodes actives et obligeant à réadapter le fonctionnement de l'implant pour conserver la qualité de réception des signaux électriques émis par le cerveau.

Jouer plus finement à des jeux vidéo, exploiter de la CAO

Neuralink donne des nouvelles d'Alex, le second patient paralysé des quatre mebmres et doté d'un implant cérébral, en indiquant que la convalescence s'est bien passée et que l'implant lui permis d'améliorer sa capacité à jouer à des jeux vidéo.

Amateur du jeu Counter-Strike 2, le patient y jouait avant l'opération avec un système spécifique mais limité dans les interactions possibles. Avec l'implant cérébral, Alex dispose de plus grandes marges de manoeuvre (se déplacer et viser, notamment) pour gérer l'interface et les différentes actions dans le jeu.

Neuralink implant cerebral

Neuralink note qu'il ne lui a fallu que quelques minutes pour réussir à contrôler le déplacement d'un curseur par la pensée et qu'il n'a eu besoin que de quelques heures pour atteindre une précision et une rapidité au moins égale à d'autres systèmes d'assistance.

Ses nouvelles aptitudes ne s'arrêtent pas au jeu vidéo et le patient a également commencé à utiliser des outils de conception assistée par ordinateur (CAO). Dès le deuxième jour, il a pu créer un support pour le chargeur de son implant Neuralink et le rendre concret par une impression 3D.

Déjà de nouvelles idées pour enrichir l'expérience des patients implantés

Globalement, Neuralink se dite satisfaite des correctifs apportés par rapport à la première opération et le firme veut poursuivre les expérimentations pour complexifier les interactions permises par l'interface cerveau-machine, baptisée The Link, afin de permettre par exemple les clics multiples et plusieurs mouvements simultanés.

La startup travaille également sur le décodage des signaux du cerveau impliquant une volonté d'écrire manuellement et qui pourrait permettre une saisie de texte plus rapide à l'avenir.

Elle souhaite également développer un mode qui permettrait à The Link d'interagir avec des objets de l'environnement, à commencer par un bras robotique installé sur la chaise roulante des patients.

Source : Neuralink