Parmi les outils de marketing et de communication, la newsletter continue d'occuper une place de choix. À l'heure des réseaux sociaux notamment, elle pourrait paraître anachronique, mais ce n'est pas le cas et créer une newsletter s'avère efficace dans une optique d'information, pour fidéliser des clients et partir en quête de prospects.
D'après le cabinet international de conseil en stratégie McKinsey, l'e-mail demeure un moyen d'acquisition de clients nettement plus efficace que les réseaux sociaux tels que Facebook ou l'ancien Twitter. De combien ? Presque quarante fois plus… Un gros chiffre qui donne forcément matière à réflexion et incite les professionnels à ne pas se détourner de la bonne vieille newsletter.
Ce constat éloquent dressé par le cabinet est intimement lié au fait que les consommateurs utilisent encore quotidiennement l'e-mail qui n'est décidément pas près de mourir. En ajoutant à cela des considérations comme le coût maîtrisable et une mise en œuvre relativement simple, il y a de quoi susciter des vocations.
Même son de cloche du côté de la DMA (Data & Marketing Association) qui publie régulièrement des études portant sur l’activité du routage emailing en France. Ainsi, en 2023 en France, ce ne sont pas moins de 145,57 milliards d'emails qui ont été envoyés, en augmentation de 2,33%, avec en moyenne un taux d'ouverture de 18,22% et un taux de clic de 5,30%.
Ne pas oublier le RGPD
Un écueil à éviter est de donner l'impression de spam qui pourrait être rédhibitoire en déclenchant des signalements et en provoquant une vague de désabonnements. Tout en sachant que la législation veille au grain.
Il ne faudrait en effet pas oublier le Règlement général sur la protection des données qui est en vigueur en Europe. La Commission nationale de l'informatique et des libertés - Cnil - rappelle à ce titre que son propre service d'envoi de la lettre d'information, l'autre petit nom de la newsletter pour l'administration française, relève du traitement de données personnelles.
La Cnil traite ainsi l'adresse e-mail qui est obligatoire pour l'envoi de la newsletter et la date d'abonnement. En bon élève, elle souligne par exemple qu'aucun transfert de données hors de l'Union européenne n'est réalisé, tandis que l'adresse e-mail d'une personne concernée est conservée tant que la personne ne se désinscrit pas… via le lien de désinscription intégré aux newsletters.
Le consentement en règle d'or
Dans le cadre d'une prospection commerciale par e-mail, Bercy infos Entreprises (ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique) établit ce qui est présenté comme une règle d'or : le consentement.
D'autres points mis en avant pour le respect des données personnelles sont un droit d'accès à celles-ci, la récupération des données, la possibilité d'effacer des données et un droit de rectification pour l'utilisateur concerné.
Selon l'objectif visé, la décision de la mise en place d'une newsletter ne se prend définitivement pas à la légère.