Le problème de conception des manettes Joy-Con de la console Switch, avec ses mouvements fantômes baptisés Joy-Con Drift, a déjà conduit l'UFC Que Choisir à porter plainte contre Nintendo France en septembre 2020 pour obsolescence programmée.

L'association indique avoir recensé plus de 9000 témoignages de consommateurs ayant connu ce problème et elle s'est coordonnée avec les associations d'autres pays pour faire valoir qu'il existe aussi au-delà du marché français.

Au final, ce sont désormais 25 000 témoignages qui ont été recueillis à partir de plusieurs pays européens. Ils confirment que le dysfonctionnement du Joy-Con Drift intervient après moins de 6 mois d'utilisation dans 25% des cas et après moins d'un an dans 60% des cas.

La procédure passe au niveau européen

L'affaire est désormais suffisamment étayée pour que le BEUC (Bureau Européen des Unions de Consommateurs) lance une alerte externe au nom de l'UFC-Que Choisir et des autres associations auprès de la Commission européenne et de la DGCCRF en France.

Cette initiative enclenche plusieurs conséquences. D'une part, une enquête va être ouverte au niveau européen sur le Joy-Con Drift. D'autre part, les autorités de protection des consommateurs pourront prendre des décisions contraignantes comme celle d'imposer à Nintendo de faire réparer gratuitement les manettes et d'informer les utilisateurs sur la durée de vie raccourcie de ces accessoires.

L'UFC-Que Choisir appelle toujours les consommateurs à se manifester et à réclamer une réparation gratuite auprès du groupe nippon à l'aide des formulaires qu'elle fournit sur son site.