Sam Altman, PDG d’OpenAI, a récemment confirmé que GPT-6 est déjà en cours de développement, à peine quelques mois après le lancement difficile de GPT-5 il y a quelques jours.

Cette annonce suscite beaucoup d’attentes, car ce futur modèle pourrait intégrer des avancées majeures, notamment une mémoire persistante conçue pour rendre l’IA plus utile au quotidien.

Alors que certains s’interrogent sur la rapidité de cette nouvelle itération, OpenAI tente de rassurer en évoquant une sortie mieux préparée et respectueuse de principes de neutralité hérités des précédentes régulations. 

Un GPT-5 aux débuts chaotiques

Le lancement de GPT-5 a clairement laissé un goût amer. Selon plusieurs analystes, cette version était attendue comme une évolution notable, mais elle a montré dès son introduction des limites visibles en matière de fiabilité et de stabilité.

Certains experts parlent même d’un déploiement qui a « crash-landed », autrement dit un atterrissage raté. Pour des utilisateurs habitués aux qualités de GPT-4, la déception fut rapidement palpable.

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Face à ces critiques, Sam Altman ne nie pas les difficultés rencontrées. Il mise sur GPT-6 pour regagner la confiance perdue et offrir un outil bien plus robuste. La question n’est donc pas de savoir si OpenAI peut améliorer son produit, mais comment cette amélioration se traduira dans la pratique.

Pourquoi GPT-6 arrive si vite

Le calendrier d’OpenAI intrigue. GPT-5 a été lancé récemment, et GPT-6 est déjà en développement mais sans précisions sur sa date de finalisation. Altman justifie cette rapidité par la nécessité de répondre à une demande pressante des utilisateurs : disposer d’une IA plus utile, capable de conserver une mémoire et d’apprendre de ses interactions passées. Selon lui, "les utilisateurs veulent de l’IA avec mémoire, pas seulement un modèle qui recommence de zéro à chaque requête."

Ce déploiement anticipé peut aussi être lu comme une volonté stratégique : OpenAI cherche à montrer qu’elle garde une longueur d’avance face aux concurrents, tout en corrigeant au plus vite les erreurs précédentes. Mais cela pose un dilemme : aller vite sans reproduire les failles de GPT-5, ou prendre le temps de construire un modèle plus fiable ?

Une mémoire persistante comme atout majeur

L’une des promesses majeures de GPT-6 concerne donc sa mémoire. Alors que les modèles actuels, même puissants, ne gardent aucune trace des conversations une fois fermées, cette nouvelle approche permettrait de retrouver une continuité d’usage inédite.

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L'IA serait ainsi capable de se rappeler de vos préférences, de suivre vos projets sur plusieurs semaines ou encore d’ajuster ses réponses en fonction de votre historique de requêtes.

Ce changement pourrait transformer la relation entre utilisateurs et IA. Mais il soulève aussi des interrogations claires : comment les données seront-elles stockées ? Qui décidera de ce qui peut être conservé ou effacé ? Dans un contexte où la confidentialité est au cœur des débats, cette innovation devra être accompagnée d’un cadre de transparence fort et rassurant.

Neutralité et régulation sous surveillance

Autre information notable : GPT-6 sera développé en respectant les règles de neutralité issues de la période Trump aux États-Unis. L’idée est de proposer un modèle qui ne penche pas politiquement et qui reste fidèle à une stricte impartialité dans le traitement de l’information. OpenAI veut ainsi anticiper les critiques en montrant une transparence accrue sur les règles appliquées au modèle.

Pour un public inquiet des biais dans l’IA, cette annonce peut être perçue comme un gage de sérieux. Reste que cette neutralité devra être examinée de près : qui décide réellement de ce qui est « neutre » ? Comment ces critères seront-ils appliqués dans un monde où chaque réponse peut être interprétée selon différents angles ?

GPT-6 : un tournant pour l’intelligence artificielle ?

Au vu des ambitions affichées, GPT-6 pourrait marquer un changement profond dans la façon dont nous utilisons l’IA au quotidien. Une IA dotée de mémoire et plus stable pourrait s’inviter non seulement dans nos conversations personnelles, mais aussi dans des secteurs variés tels que l’éducation, la recherche ou encore la communication professionnelle.

Néanmoins, les attentes sont lourdes et la marche à gravir est haute. Après l’expérience mitigée de GPT-5, OpenAI n’a pas de marge pour un nouvel échec. GPT-6 devra prouver dès ses premiers pas qu’il est plus qu’une réponse rapide aux critiques, mais bien un modèle qui fixe une nouvelle norme.