La Commission européenne annonce le lancement d'appels à contributions sur la concurrence dans le domaine des mondes virtuels et de l'intelligence artificielle générative. Dans ce dernier domaine, l'exécutif européen souligne le cas de Microsoft avec OpenAI.
" La Commission européenne vérifie si l'investissement de Microsoft dans OpenAI est susceptible de faire l'objet d'un examen au regard du règlement de l'UE sur les concentrations ", peut-on lire dans un communiqué.
Guère plus de détails, mais l'initiative fait écho à celle de la Competition and Market Authority (CMA) outre-Manche. Avant l'ouverture d'une éventuelle enquête, l'autorité britannique de la concurrence a aussi lancé une consultation publique sur le partenariat entre Microsoft et OpenAI.
Une sorte de fusion déguisée ?
Une question est de savoir si Microsoft ne cache pas au final ce qui s'apparenterait à une fusion avec OpenAI, avec des conséquences en matière d'étouffement d'une concurrence.
Hormis les gros investissements à plusieurs milliards de dollars de Microsoft, une telle question est devenue d'autant plus prégnante depuis la crise de gouvernance traversée par la start-up d'intelligence artificielle à l'origine de ChatGPT et de grands modèles de langage.
" La seule chose qui a changé est que Microsoft aura désormais un siège d'observateur sans droit de vote au conseil d'administration d'OpenAI, ce qui est très différent d'une acquisition comme le rachat de DeepMind par Google au Royaume-Uni ", avait assuré Brad Smith de Microsoft.
Pas que Microsoft et OpenAI dans le collimateur
" Les mondes virtuels et l'IA générative se développent rapidement. Il est essentiel que ces nouveaux marchés restent compétitifs et que rien n'entrave la croissance des entreprises et leur capacité à fournir aux consommateurs les produits les meilleurs et les plus innovants ", déclare Margrethe Vestager de la Commission européenne.
" Nous invitons les entreprises et les experts à nous communiquer les problèmes de concurrence qu'ils pourraient observer dans ces secteurs, tout en surveillant étroitement les partenariats d'IA afin de veiller à ce qu'ils ne faussent pas indûment la dynamique du marché. "